MICE, la Tunisie sur la liste noire des agences événementielles

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Il est toujours compliqué d’analyser à chaud une situation où l’émotion prend le pas sur les faits. L’horrible massacre de touristes en Tunisie n’aura pas que des conséquences sur les loisirs ! Depuis 48 heures, les rares propositions d’incentive ou de séminaires, que ce soit à Tozeur, Djerba ou ailleurs, sont suspendues. Les entreprises ne veulent pas exposer leurs clients ou leurs salariés.

Ni dates, ni noms d’entreprise, les agences événementielles sont discrètes sur le sujet. Seul détail fourni : une convention d’environ 200 personnes n’aura pas lieu en Tunisie en Octobre prochain, mais au Maroc. "Et encore", me précise l’organisateur, "la décision n’est pas prise". Sous entendu, tout dépend des événements des prochaines semaines.
 
Faut-il pénaliser  tout un peuple pour des actes terroristes individuels ? La réponse fuse : "il ne faut pas confondre courage personnel et engagement d’une société au nom de ses salariés". Et d’aller plus loin : "Sur la dizaine de cadres questionnés sur un séjour à Tozeur, seuls 2 étaient partants ce lundi 29 juin". Il faut respecter cette prudence et les choix de chacun.
 
Comme d’habitude, le bonheur des uns fait le bonheur des autres. Et si la Grèce effraie les organisateurs d’événements en raison du possible chaos économique, d’autres pays méditerranéens, valeurs sûres du MICE, prennent le relais comme l’Espagne ou l’Italie. Mais il y a aussi des changements radicaux vers l’Autriche et l’Allemagne. "Nous ne baissons pas les bras", expliquait Jean-François Rial, le patron de Voyageurs du Monde, qui évoquait son attachement à la Tunisie. Sera-t-il suivi à la rentrée prochaine ?