Malaysia Airlines : à quoi sert la base de données d’Interpol ?

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Alors que de nombreux voyageurs ont connu les pires problèmes pour un billet émis avec une erreur légère dans le nom, deux passagers ont pu embarquer sur le vol disparu de Malysia Airlines sans qu’aucun filtre de contrôle ne soit activé. Complicités ou incompétence de l’aéroport de Kuala Lumpur ? La question est posée, d’autant que tout au long de la chaîne, la vérification aurait dû être totale.

Interpol n’est pas content et le fait largement savoir. Les deux passeports volés utilisés pour monter à bord du vol Malaysia MH370 sont inscrits dans la base de l’organisation internationale depuis 2012 et 2013. Mise en place en 2011, cette base de données est essentielle à la sécurité aérienne car elle recense les passeports volés et les fausses identités repérées ou utilisées par des personnes recherchées.

Selon les premières observations, ni la compagnie, ni la sécurité aéroportuaire n’ont vérifié les données fournies par les passagers. Autre constat, l’absence d’une lecture biométrique démontre la faiblesse des systèmes de sécurité interconnectés. Enfin, le fait que les deux passagers incriminés devaient transiter par Beijing et n’avaient donc pas besoin de visa semble accentuer le manque de contrôle relevé par Interpol.