Mauvaise nouvelle: les femmes ne font pas pipi debout!

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Il y a des combats dans le monde du voyage dont on se soupçonne pas la portée. Tenez, prenons le délicat et épineux sujet des toilettes à bord des avions. L'espace n'est pas grand et la stabilité rarement garantie. Conséquence, quand un monsieur passe avant une femme, le résultat peut vite devenir "éclaboussant". Dommage pour les pieds nus (ou les chaussettes) de Madame. Le floc floc que vous entendez en ressortant n'est pas le ressac d'une plage Maldivienne!

Si j'aborde le sujet, c'est que l'on m'a sensibilisée au problème. Une amie, partie pour un long vol vers l'Australie, s'est retrouvé quasiment dans une flaque une fois la porte des toilettes refermée. Bien sûr, le premier réflexe est de dire "elle n'avait qu'à regarder"... Facile, surtout quand c'est au milieu de la nuit et qu'à moitié ensommeillée, on fait l'effort nécessaire pour se faufiler devant le voisin et se rendre aux toilettes. Bref, c'est désagréable. D'autant que les mêmes Monsieur oublient souvent de passer rapidement un coup de serviette sur le rebord de la cuvette alors qu'ils viennent de les arroser abondamment. J'avoue qu'il n'y a rien de glamour dans ce sujet. Mais trop, c'est trop. La mondialisation de l'éducation n'est pas en route et c'est dommage. Dans le Nord de l'Europe et pour des raisons d'hygiène, il est recommandé aux messieurs de s'assoir pour effectuer l'exercice. C'est si simple, il fallait y penser!

Au delà, et si toutes les compagnies font des efforts pour améliorer la qualité de l'entretien de leurs appareils, il reste encore des zones d'ombre. Des chewing-gum collés sous un siège, des restes de sauce sur une tablette. Et pourtant, il n'est pas compliqué de solliciter un mouchoir ou une serviette en papier pour laisser l'endroit propre !

Enfin, autre combat : les grognements divers émis par nos voisins... Et qui généralement sont le fruit du genre masculin. Ces bruits corporels insolites qui transforment un humain en un être hybride proche du porc. Ces raclements de gorges qui, en d'autres lieux auraient annoncé un crachat. Ces respirations nasales qui ramènent l'homme au niveau du cheval de trait. Bref, comment éduquer ceux qui sont encore loin de comprendre seuls que la vie en collectivité n'est pas une visite guidée d'un collecteur d'égout? Et ce combat, je connais pas mal de femmes qui veulent le gagner...Et au moins sensibiliser les compagnies au problème. Vaste sujet, non ?

Hélène Retout