Alors que la compagnie turque affiche une santé insolente dans un monde du transport aérien marqué par des crises à répétition, voilà que la grogne sociale semble s'installer et que des grèves dures pourraient très vite menacer Turkish Airlines. Raison de cette colère : le licenciement de grévistes, repérés comme "meneurs" lors du dernier mouvement social en 2012.
A la base du mouvement qui agite plus de 14 000 salariés de la compagnie : le licenciement de 305 de leurs collègues suite à un mouvement de grève en 2012. Pour le syndicat de l'aviation civile, cette décision inexplicable veut briser tout mouvement de revendication au sein de la compagnie. Et un porte-parole d'affirmer : «Le développement de Turkish Airlines.turkishairlines.com/en-fr/ ne pourra se faire sans les salariés de la compagnie qui s'oppose à une loi visant à réformer le statut syndical et le droit de grève dans le transport aérien». Indépendamment d'une plainte déposée désormais auprès de l'Organisation Internationale du Travail, le syndicat veut peser sur les négociations salariales et l'adaptation du temps de travail sur l'aéroport d'Istanbul. De son côté, la compagnie qui devrait avoir plus de 450 appareils en 2021 (elle en a un peu plus de 250 aujourd'hui) a refusé de commenter sa décision de licencier les grévistes qui ont été informés de cette situation par un simple mail voire un SMS. Le syndicat Hava-Is menace aujourd'hui Turkish Airlines d'une grève dure avec des conséquences qui lui coûteront sans doute très cher.
