Ne jamais oublier le voyageur d’affaires

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En créant DéplacementsPros, il y a un peu plus de deux ans, nous évoquions notre mission éditoriale d’une simple phrase : aider le voyageur à mieux se déplacer. Derrière cette volonté se cachaient une multitude de sujets que nous traitons désormais quotidiennement. Il n’est pas inintéressant de noter que ce retour aux voyageurs semble désormais partagé par tous. Fournisseurs et acheteurs s’y sont attachés même si, parfois, les mots ne sont pas toujours au rendez-vous du terrain. Faire cohabiter les contraintes économiques et la qualité d’un déplacement n’est pas chose simple.

Il faudrait convaincre tous les grands patrons des entreprises à se rendre au moins une fois par an sur le terrain. Non pas en business class ou en voiture avec chauffeur mais comme le font leurs salariés, avec les contraintes des politiques voyages mises en place dans la société. Car ce qui est le plus étonnant dans cette volonté d’être proche du voyageur, c’est la méconnaissance quasi-totale du voyage par un grand nombre d’acheteurs du domaine. Que ce soit au nom d’une déontologie, d’un manque de temps, d’une contrainte imposée, toujours est-il qu’au final, voyager reste une activité méconnue de celles et ceux en charge de les gérer. Cette approche, très européenne, surtout dans les pays du sud comme la France, l’Espagne ou l’Italie, est à la une d’un important séminaire de travail mis en place par des associations patronales américaines et la Business Traveller Association. Au menu de ces rencontres, un projet de charte du voyageur d’affaires qui devrait permettre d’établir les règles minimales de qualité pour le voyage d’affaires. En aucun cas, il ne s’agit d’imposer quoi que ce soit aux entreprises mais simplement de mettre à plat les contraintes du terrain pour étudier des solutions qui facilitent les déplacements professionnels. Ce travail, réparti sur 15 mois, donnera naissance à un document de référence utile pour les évolutions des politiques voyages. Une évolution utile pour une meilleure perception du terrain.

Marc Dandreau