Notre Dame des Landes: le rapport des experts sur la table ce mercredi

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Le premier ministre Edouard Philippe reçoit ce mercredi 13 décembre les experts qui ont travaillé sur le dossier de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, et vont remettre leur rapport. Selon le porte parole du gouvernement, l'avenir de la future éventuelle plate-forme sera tranché "d'ici quelques semaines". En tout état de cause, les tempes des voyageurs d'affaires auront blanchi si jamais ils empruntent cette plate-forme...

Quel avenir pour l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, voulu en son temps par Jean-Marc Ayrault et soutenu par un referendum local en 2016. Les partisans et opposants du projet ont fait entendre leurs voix contrastées ces dernières semaines et le premier ministre reçoit ce mercredi 12 décembre l'ultime rapport des experts. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a réaffirmé mardi sur France que "d'ici quelques semaines, une décision définitive sera prise sur ce sujet."

Selon Le Télégramme qui a suivi de très près le dossier, certaines expertises confortent la construction et le transfert des activités de l'actuel aéroport Nantes-Atlantiques. Parce que le budget nécessaire à la rénovation de l'aéroport de Bouguenais, et en particulier du réaménagement de la piste actuelle, est ainsi "estimé par les experts entre 415 et 545 millions d'euros", selon le journal, qui remarque que ce "Chiffre ne tient pas compte des indemnités à verser à Vinci en cas d'abandon du projet". Ce serait donc beaucoup plus cher que les 175 millions d'euros avancé jusqu'alors par les opposants à Notre-Dame-des-Landes. Mais beaucoup moins que les 825 millions d'euros estimés par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).
A mettre dans la balance, la construction d'un nouvel aéroport avec deux pistes à Notre-Dame-des-Landes est quant à elle estimée à 561 millions d'euros (donnée 2010 pour 4 millions de passagers). Construction que les opposants, eux, estiment à plus d'un milliard d'euros, sans compter les bouleversements environnementaux.

Pour ce qui est du bilan carbone, Le Télégramme croit savoir que le rapport mettrait en évidence un léger avantage à Nantes Atlantique, de près de 200 kilotonnes par CO2 sur les vingt ans d'exploitation.

A noter que ce projet, qui a désormais près de 50 ans (l'idée a été lancée en 1965 !), possède son article Wikipedia, à consulter pour se faire une idée...