Nouveaux droits de trafic pour les compagnies du Golfe : les contreparties de l’accord

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L’accord signé à la fin du mois de janvier entre la France et les Émirats Arabes Unis, accordant 22 vols supplémentaires à Etihad et Emirates, aurait fait l’objet de contrepartie industrielles. Les ventes d’Airbus, de Rafales et de centrales nucléaires auraient fait pencher la balance selon la Tribune, qui décrit les coulisses des négociations menées à Abu Dhabi.

Nouveaux droits de trafic pour les compagnies du Golfe : les contreparties de l'accord
Plusieurs centaines d’Airbus, une soixantaine de Rafale, et un contrat de plusieurs milliards pour Areva : les contreparties que la France aurait obtenu dans le cadre des négociations sur les nouveaux droits de trafic accordés aux compagnies du Golfe pèsent lourd, face aux pressions exercées par Air France. Le quotidien la Tribune, qui s’appuie sur «des sources ministérielles», décrit l’envers du décor des négociations menées à l’hôtel Rotana d'Abu Dhabi : des pourparlers qui avaient abouti fin janvier à l’octroi de 22 vols supplémentaires pour Emirates et Etihad.
Le quotidien économique rappelle pourtant que la convention de Chicago interdit le lien entre les droits de trafics et les affaires commerciales : «C'est bien pour les livres scolaires, la réalité est toute autre» ironiserait une source ministérielle. Les Émirats auraient entamé les négociations en plaçant la barre très haut, sollicitant une quarantaine de vols supplémentaires, mais auraient manqué de cohésion sur le plan régional : un élément qui expliquerait que l’accord ne concerne qu’Etihad et Emirates.