Opération séduction de la Russie pour les voyageurs d’affaires

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Moscou prépare un plan de développement touristique 2011-2016 pour mieux accueillir vacanciers et voyageurs d'affaires en Russie. Du manque d'infrastructures aux problèmes de traduction en langues étrangères, il faut aujourd'hui se mettre au cyrillique ou être très bien accompagné pour s'en sortir.

Opération séduction de la Russie pour les voyageurs d'affaires
La vice ministre du tourisme (et du sport) tient un discours volontariste: "Nous allons tout faire pour qu'un touriste étranger se sente bien en Russie", explique Nadejda Nazina qui doit soumettre très prochainement au gouvernement un plan de développement 2011-2016 pour le tourisme. Il reste qu'aujourd'hui la visite ressemble plutôt au parcours du combattant, en commençant par la nécessité de se déclarer aux autorités locales pour tout mouvement entre deux villes.
Actuellement Saint-Petersbourg et Moscou concentre 95 % des visiteurs étrangers, malgré une hôtellerie aux prix exorbitants: le prix moyen de la nuit y est de 402 dollars. Et si l'on ne parle pas russe, difficile de se déplacer dans une ville où une région où les indications sont exclusivement en russe, donc en caractères cyrilliques.
Le gouvernement a prévu un budget de 8,5 milliards d'euros sur 5 ans pour développer les infrastructures, former des spécialistes de l'accueil et de l'organisation touristique et planifier des campagnes de communication. La ministre espère que la Russie, qui a accueilli 2,3 millions de touristes en 2009 selon l'Agence fédérale, en recevra jusqu'à 40 millions d'ici 5 ans.