Oubliez votre 06 et commencez à penser en 07

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Gros changement dans la téléphonie mobile à partir du 3 mai prochain : des numéros 07 viendront s’imposer en tête des nouveaux numéros de portables. Dans un premier temps, ce sont Orange et Bouygues Telecom qui débuteront l’attribution de cette nouvelle série destinée à compléter les quelque 77 millions de numéros en 06. Le changement […]

Gros changement dans la téléphonie mobile à partir du 3 mai prochain : des numéros 07 viendront s'imposer en tête des nouveaux numéros de portables. Dans un premier temps, ce sont Orange et Bouygues Telecom qui débuteront l'attribution de cette nouvelle série destinée à compléter les quelque 77 millions de numéros en 06. Le changement n'est pas le fruit du hasard: la réattribution des numéros abandonnés conduit à quelques quiproquos qui agacent les clients et conduisent à des erreurs techniques ou commerciales pénalisantes pour l’utilisateur.
Face à l’arrivée d’un quatrième opérateur, l’autorité de régulation n’avait pas d’autres choix que d’ouvrir une nouvelle plage capable de répondre aux besoins des opérateurs. D’autant que les téléphones ne sont pas les seuls consommateurs de numéros. Les clés 3G, demain l’iPad et autres Smartphones viendront consommer de nouvelles ressources. Impossible de rester au 06, il faut passer au 07 et le faire savoir, pour éviter que les consommateurs ne les confondent avec des numéros surtaxés par exemples. Pour les experts, ce 07 devrait durer au moins dix ans avant que ne se fasse sentir le besoin d’une nouvelle série à exploiter et pourquoi pas, l’arrivée de la numérotation mobile à 12 chiffres.
Cette modification repose la question du numéro unique, sorte de serpent de mer qui, pourtant, est largement plébiscitée par les voyageurs. Un seul numéro pour l’ensemble des téléphones, qu'ils soient fixes ou mobiles : téléphone au bureau, portable aux composants 3 ou 4 G dans le micro en passant par les puces «sim» implantées dans les terminaux. Ericsson avait annoncé que ses chercheurs réfléchissaient à l’affaire et Alcatel Lucent reconnaissait, voici quelques années, qu’un seul numéro sans rupture de continuité était une piste de développement technologique capable de fidéliser les appels. D’autant que le principe est simple : du poste téléphonique renvoyé du bureau, au portable via les répondeurs d’hôtels… Ce numéro unique, doté de clés sonores différentee pour déterminer si l’appel est professionnel ou privé, se fait attendre. Soucis techniques, volonté de ne pas donner trop d’importance aux télécom ? Plusieurs hypothèses sont possibles. La plus répandue consiste à dire que les outils de gestion sont loin de supporter la continuité et que, si le principe est bon, les équipements capables de le faire sont limités. Dommage, non ?

Marc Dandreau