Paris sort les crocs face à Airbnb & co

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Depuis le 1er décembre 2017, les annonces de locations de meublés touristiques doivent présentées un numéro d'enregistrement. Or, la Mairie de Paris a relevé plus de 1.000 offres ne respectant pas la nouvelle réglementation. Elle a mis ainsi en demeure 5 plates-formes de locations entre particuliers, dont Airbnb.

Paris a dénombré plus d'un millier d'annonces ne présentant pas le numéro d'enregistrement obligatoire depuis le 1er décembre dernier. La municipalité ne compte pas faire preuve d'une grande patience avec les plates-formes de location de meublés touristiques. Elle a mis en demeure, via une lettre recommandée, les sites Airbnb, Homeaway, Paris Attitude, Sejourning et Windu de retirer les annonces sans numéro d’enregistrement. L'adjoint au Logement à la mairie de Paris, Ian Brossat, a expliqué à Reuters : "Nous mettons en demeure cinq plates-formes, dont Airbnb, pour qu'elles désactivent ces annonces.Ensuite, soit les plates-formes retirent les annonces et tant mieux, soit elles persistent et nous irons devant les autorités compétentes, à savoir le tribunal de grande instance (TGI)".

Le numéro d'enregistrement permettra de vérifier que le propriétaire d'un bien ne dépasse pas la durée limite légale de location de 120 jours par an. La Mairie de Paris a indiqué en avoir remis environ 11 000 pour le moment. Cela représente environ un 5ème de l'offre actuelle.

Par ailleurs les représentants d'Airbnb en France étaient convoquée lundi soir à Bercy à propos de son utilisation d'une carte de crédit émise à Gibraltar pour payer les propriétaires loueurs. À l’issue de l’entretien, la start-up s’est engagée à retirer cette carte prépayée en France.Elle affirme dans un communiqué que "l’ensemble des moyens de paiements disponibles sur Airbnb pour les hôtes, notamment Payoneer, sont légaux et bénéficient des autorisations nécessaires pour opérer en France". Mais le sermon et la mise en garde ont du être fermes, car la plate-forme annonce le retrait pour elle de cette solution dans l'Hexagone expliquant : "Airbnb souhaite répondre aux inquiétudes liées à de possibles abus d’une carte de débit, qui est actuellement détenue par bien moins de 1% des hôtes en France".