Alors que s’ouvrira dans quelques jours Univ'AirPlus. à Paris, on a vu cet été, au cours des différentes conventions et réunions professionnelles, l'importance accordée par les acheteurs à l'évolution des moyens de paiement. Le développement du NFC, la gestion des porte-monnaies électroniques, "l'instant transfert" et autres outils se développent de plus en plus même si tous sont loin de voir le jour... Ou plus simplement d’être adoptés par les voyageurs d'affaires.
Pour AirPlus, la carte logée n'a jamais été aussi demandée par les entreprises, même si Patrick Diemer précise qu'un ou plusieurs outils ne suffisent pas à sécuriser la chaîne de paiement qui, de plus, doit être complétée par de solides méthodes de consolidation et de reporting. Comment l’entreprise AirPlus aborde t-elle ces changements et quel regard porte l'entreprise sur l'évolution rapide des moyens de paiement ? Voilà les thèmes des trois questions que nous avons posées à Patrick Diemer.
DéplacementsPros.com : Quelles sont les évolutions attendues pour les moyens de paiement dans le voyage d'affaires ?
Patrick Diemer : Il y a aujourd'hui énormément d'idées autour de l'utilisation de la technologie pour faciliter les paiements, récupérer les informations pour les insérer dans les logiciels de gestion et établir un suivi de dépenses qui soit le plus précis possible et le tout, quasiment en temps réel. Il faut naturellement rester prudent car toutes ces innovations annoncées ne communiquent pas forcément entre elles aujourd'hui et certains développements présentés ne sont que des projets établis à partir de prototypes prometteurs mais loin d'être forcément réalistes.
L'autre point, et c'est sans doute plus important : il faut que l'innovation soit aussi adaptée par l'utilisateur. Il faut qu'il soit convaincu du bienfait des changements. Dans une entreprise, mieux qu'ailleurs, on sait à quel point changer entraîne à la fois des modifications d'habitudes mais également des risques technologiques. Je ne veux pas dire que nous devons être frileux face à la nouveauté. Bien au contraire. Nous devons être prudents mais également réalistes et nous poser à chaque fois la même question : comment tout cela va s'intégrer à la chaîne des achats et comment cela pourra sur le terrain aider concrètement nos voyageurs ? Il est évident que nous allons voir arriver sur le marché, sans doute d'ici deux à trois ans, des solutions qui vont donner de l'instantanéité au traitement de la dépense, et nous-mêmes travaillons déjà sur ces sujets.
Dans tous les cas, il faudra nous demander, clients et fournisseurs, ce qu'elles nous apporterons de plus à l'ensemble du processus que ce soit du côté voyageurs, du côté financier, du côté acheteur. Bien sûr, et nous le savons tous, l'utilisation du mobile pour régler les dépenses engagées pendant un déplacement professionnel est en pleine expansion. On a vu également la montée en puissance du NFC, on sait le travail que fait Google sur le porte-monnaie électronique... Tout cela est passionnant. Tous ces outils correspondent à la fois à un besoin de simplification et d'efficacité. J'aurais tendance à dire que c'est ce que nous faisons depuis des années et ce qui nous conduit aujourd'hui à réfléchir à l'avenir.
L'autre point, et c'est sans doute plus important : il faut que l'innovation soit aussi adaptée par l'utilisateur. Il faut qu'il soit convaincu du bienfait des changements. Dans une entreprise, mieux qu'ailleurs, on sait à quel point changer entraîne à la fois des modifications d'habitudes mais également des risques technologiques. Je ne veux pas dire que nous devons être frileux face à la nouveauté. Bien au contraire. Nous devons être prudents mais également réalistes et nous poser à chaque fois la même question : comment tout cela va s'intégrer à la chaîne des achats et comment cela pourra sur le terrain aider concrètement nos voyageurs ? Il est évident que nous allons voir arriver sur le marché, sans doute d'ici deux à trois ans, des solutions qui vont donner de l'instantanéité au traitement de la dépense, et nous-mêmes travaillons déjà sur ces sujets.
Dans tous les cas, il faudra nous demander, clients et fournisseurs, ce qu'elles nous apporterons de plus à l'ensemble du processus que ce soit du côté voyageurs, du côté financier, du côté acheteur. Bien sûr, et nous le savons tous, l'utilisation du mobile pour régler les dépenses engagées pendant un déplacement professionnel est en pleine expansion. On a vu également la montée en puissance du NFC, on sait le travail que fait Google sur le porte-monnaie électronique... Tout cela est passionnant. Tous ces outils correspondent à la fois à un besoin de simplification et d'efficacité. J'aurais tendance à dire que c'est ce que nous faisons depuis des années et ce qui nous conduit aujourd'hui à réfléchir à l'avenir.
DéplacementsPros.com : L'innovation technologique annoncée autour des outils de paiement va-t-elle révolutionner le voyage d'affaires ?
Patrick Diemer : Révolutionner, le mot est fort. Je crois que l'innovation technologique peut nous faire transformer nos habitudes de travail par la simplification des process mais aussi par la capacité que nous offrirons aux clients dans la consolidation, le reporting ou plus simplement une gestion intelligente des dépenses, au bénéfice d'une optimisation des voyages d'affaires. Incontestablement, nous sommes engagés aujourd'hui dans un monde où la mobilité devient l'élément essentiel. Elle n'est pas seulement applicable aux voyageurs d'affaires, elle est également une demande de ceux qui ont en charge la gestion de ces déplacements professionnels.
On voit désormais qu'un voyageur peut faire valider des voyages à distance, en fonction des modifications que l'on rencontre sur le terrain. Dans le monde de l'hôtellerie, le retour de datas en temps réel simplifie parfois la gestion du parc. On voit bien à quel point les TMC ont créé des outils conviviaux pour faciliter la vie de leurs clients. Au final, toutes ces informations doivent arriver sur le bureau de celui qui en a en charge la gestion financière. Voilà où la technologie est un atout formidable. Nous sommes parfaitement conscients que tout ce qui ira dans le sens de la simplification tout en optimisant l'ensemble de la chaîne est appelé à réussir. Mais il faudra aussi se poser des questions sur le besoin d'instantanéité. Est ce réellement une demande et un besoin ? Aujourd'hui, nous observons.
On voit désormais qu'un voyageur peut faire valider des voyages à distance, en fonction des modifications que l'on rencontre sur le terrain. Dans le monde de l'hôtellerie, le retour de datas en temps réel simplifie parfois la gestion du parc. On voit bien à quel point les TMC ont créé des outils conviviaux pour faciliter la vie de leurs clients. Au final, toutes ces informations doivent arriver sur le bureau de celui qui en a en charge la gestion financière. Voilà où la technologie est un atout formidable. Nous sommes parfaitement conscients que tout ce qui ira dans le sens de la simplification tout en optimisant l'ensemble de la chaîne est appelé à réussir. Mais il faudra aussi se poser des questions sur le besoin d'instantanéité. Est ce réellement une demande et un besoin ? Aujourd'hui, nous observons.
DéplacementsPros.com : N'êtes vous pas inquiet pour AirPlus de voir cette simplification annoncée des moyens de paiement ?
Patrick Diemer : Je vous répondrai simplement que c'est surtout une chance. Pas une peur. Permettez-moi de développer en quelques mots. Il n'y a pas aujourd'hui au sein d'AirPlus une quelconque volonté de figer nos solutions en disant quelles sont les meilleures et les mieux adaptées à la gestion des dépenses. Même si je dis parfois, pour sourire bien évidemment, qu'il est difficile de faire mieux. Nous sommes parfaitement conscients que nous avons des atouts qui nous placent en première position pour faire évoluer, avec des technologies fiables, nos propres outils actuels. Et nous y travaillons en permanence. Nous sommes donc tout naturellement à l'écoute de toutes ces innovations technologies via un laboratoire d'études, l'AirPlus Lab, une sorte de lieu privilégié où nous réfléchissons à tous les développements possibles, parfois même les plus loufoques, mais qui demain intégrés à nos solutions et utilisés par nos clients. C'est de ce brainstorming permanent que naissent les nouveautés.
Il faut, et cela me semble important, garder en tête que la technologie pour la technologie n'a aucune finalité si elle ne trouve pas, à un instant T, une application concrète qui est un vrai plus pour l'utilisateur. Nous avons toujours eu chez AirPlus une double vision : celle qui nous conduit à nous mettre à la place de nos clients et celle qui nous conduit à nous mettre à la place des développeurs pour nous demander comment ces deux mondes peuvent se rencontrer. De quoi le client a t-il besoin? Comment puis-je répondre à ce besoin?
Mais au-delà, nous revenons toujours au fondamental : qu'apportons nous de fort au process des achats et des paiements. Notre réflexion d'entreprise doit avoir une portée forte et réelle chez l'utilisateur. Nous n'avons pas peur de la simplification technologique. Seule, elle ne suffira pas à garantir la chaîne des paiements, à la sécuriser, et à lui donner un élément que je considère comme essentiel : la précision de la data fournie. Et c'est là aussi un point essentiel : acheter, c'est aussi optimiser. Il nous faut naturellement travailler sur des outils dont la finalité est d'aider l'acheteur à mieux dépenser. Là encore, nous avons une valeur ajoutée forte et incontestablement, c'est par la technologie que nous allons améliorer le traitement des datas pour fournir une visibilité forte des dépenses engagées et les pistes pour les améliorer.
Entretien réalisé par M. Lévy
Il faut, et cela me semble important, garder en tête que la technologie pour la technologie n'a aucune finalité si elle ne trouve pas, à un instant T, une application concrète qui est un vrai plus pour l'utilisateur. Nous avons toujours eu chez AirPlus une double vision : celle qui nous conduit à nous mettre à la place de nos clients et celle qui nous conduit à nous mettre à la place des développeurs pour nous demander comment ces deux mondes peuvent se rencontrer. De quoi le client a t-il besoin? Comment puis-je répondre à ce besoin?
Mais au-delà, nous revenons toujours au fondamental : qu'apportons nous de fort au process des achats et des paiements. Notre réflexion d'entreprise doit avoir une portée forte et réelle chez l'utilisateur. Nous n'avons pas peur de la simplification technologique. Seule, elle ne suffira pas à garantir la chaîne des paiements, à la sécuriser, et à lui donner un élément que je considère comme essentiel : la précision de la data fournie. Et c'est là aussi un point essentiel : acheter, c'est aussi optimiser. Il nous faut naturellement travailler sur des outils dont la finalité est d'aider l'acheteur à mieux dépenser. Là encore, nous avons une valeur ajoutée forte et incontestablement, c'est par la technologie que nous allons améliorer le traitement des datas pour fournir une visibilité forte des dépenses engagées et les pistes pour les améliorer.
Entretien réalisé par M. Lévy
