Politiques voyages, la continuité face à la sortie de crise

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Réalisée en droite ligne du baromètre mensuel Mondial Assistance & Déplacements Pros, l’étude 2010 de l’AFTM sur les politiques voyages vient conforter ce que l’on savait déjà : la crise a modifié les comportements des entreprises face à leur politique voyages. Plus contraignantes, plus strictes, plus soumises à restriction, elles restent le fer de lance de la gestion des déplacements professionnels.

Sur les 272 adhérents de l’association, dont une grande partie des étudiants de l’Escaet, seuls un tiers se sont prêtés au jeu de l’enquête 2010 administrée par Claude Lelièvre, Vice-Président et TM de chez Legrand. Les résultats de cette étude complètent une vision désormais assez classique et répandue des conséquences de la crise 2009: la politique voyages est devenue la clé de voute de la gestion du budget, et elle reste restrictive même si la reprise se fait sentir.

Sur 90 répondants, 58% des adhérents de l’Association ont répondu que leur politique voyage n'avait peu ou pas évolué depuis la crise alors que 20%, au contraire, affirment qu’elle est plus restrictive qu’avant. Pour l’association, «Sur un an, c’est donc la stabilité des politiques qui prime. Bien que la question n’ait pas été posée sur l’évolution des voyages en nombre, on peut donc supposer que la reprise économique du secteur globalement observée depuis avril 2010 est due essentiellement à une augmentation du nombre de missions plutôt qu’à un relèvement des niveaux de prestations».

Parmi les autres enseignements, notons que la baisse du budget transport, déjà relevée depuis 4 mois par le baromètre Mondial Assistance/DéplacementsPros.com, est ici confirmée par 52 % des Travel Managers. Même constat pour la stabilisation des dépenses à venir, jugée par 44% des interrogés comme acquise pour les prochains mois. Difficile d’analyser la partie consacrée au transport aérien car les données de l’Association sont assez opposées aux chiffres données par les compagnies elles-mêmes et confirmées par IATA au début novembre 2010. Si l’Association constate que la durée pilote toujours les conditions d’accès à la classe supérieure en long courrier, elle reste plus mesurée sur la nature de la classe d’origine acceptée : 47 % du choix variant selon certaines conditions (dont la durée) et 34 % en classe avant.

A propos de l'hôtellerie, les deux tiers des Travel Managers annoncent une hausse significative de leur budget pour 2010, confirmant une reprise, sans euphorie.