Pour rassurer les voyageurs, l’Indonésie et la Malaisie veulent mettre à plat leur transport aérien

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Pour le directeur général indonésien du transport aérien, Djoko Murjatmodjo, le crash de l’Airbus A320 qui a disparu en mer de Java est lié à une succession d’erreurs dont la responsabilité incombe directement à la compagnie Air Asia.

Les autorités indonésiennes le reconnaissent, il est grand temps de procéder à un audit de toutes les compagnies aériennes du pays afin de vérifier qu'elles respectent bien les couloirs aériens imposés, les horaires et plans de vol, la réglementation en matière de formation des pilotes. La Malaisie pourrait lui emboiter le pas pour un audit général avant la fin de la semaine.

Si les recherches continuent en mer de Java pour retrouver l’épave de l’appareil, c’est sur le terrain administratif que le débat se poursuit. Pour les autorités malaisiennes, Air Asia a enfreint le permis de vol donné, le créneau horaire donné et les indications fournies par les contrôleurs aériens. Autant de points négatifs qui remettent en cause l’autorisation de voler de la compagnie même si à cette heure, Air Asia est interdite de vol entre Surabaya et Singapour.

Il est aujourd’hui probable que le vol QZ8501 a traversé de fortes turbulences météo. Les autorités indonésiennes font savoir - avant même la récupération des boites noires - que le givre a pu être un facteur déclenchant de l’accident. La localisation des fameuses boîtes à l’aide d’Hydrophones capables de localiser les balises sonores des deux enregistreurs de vol n’a pas encore donné de résultat et ne peut donc valider aucune des thèses formulées par les autorités malaisiennes.

De son côté, Air Asia a précisé qu’elle ne commenterait aucune des informations publiées dans la presse et ce, jusqu’à la fin de l’enquête engagée par le gouvernement.