Pour voler vert

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Une charte des biocarburants a été signée ce jeudi par 9 compagnies aériennes (dont Air France) avec le constructeur Boeing et Universal Oil Products (UOP), le spécialiste du développement des technologies de biocarburants pour des engagements communs visant à aider au développement, à la certification et à l'usage des biocarburants dans des conditions respectueuses de l'environnement et du développement économique et social.

Pour voler vert
La charte, élaborée en concertation avec des ONG telles que WWF ou NRDC (Natural Resources Defense Council), a pour objectif de ne pas opposer le développement humain et le développement économique. Ainsi, les parties signataires s'engagent à ne considérer que les biocarburants issus de sources renouvelables, dont la production nécessite peu de terre, d'eau ou d'énergie et qui, notamment,
- ne rentre pas en concurrence avec la filière agroalimentaire,
- ne met pas en péril les réserves d'eau potable,
- améliore les conditions économiques des populations locales.

Bien sûr, sur un cycle total de vie - culture, récolte, traitement et utilisation finale - le bilan des émissions de gaz à effet de serre des biocarburants doit être meilleur que celui des carburants fossiles. «Air France poursuit son engagement en faveur du développement durable de façon à ce que le transport aérien puisse toujours assurer son rôle indispensable de moteur du progrès humain et économique. C'est dans ce sens que la Compagnie soutient activement ce projet innovant de biocarburants préservant l'environnement et la production alimentaire» a déclaré Jean-Cyril Spinetta, Président-directeur général d'Air France. La compagnie française s'est associée dans sa démarche avec KLM, son partenaire naturel, mais aussi Japan Airlines, All Nippon Airways, Air New Zealand, Gulf Air, Virgin Atlantic, SAS et CargoLux.

Deux premiers projets de recherche ont été annoncés par les signataires de la Charte: l'un porte sur l'étude des qualités environnementales durables de la plante « jatropha curcas » et sur les conséquences sociales et économiques de sa production dans les pays en développement. Le projet est mené par l'Université de Yale (Yale University's School of Forestry & Environmental Studies).
L'autre, conduit par l'ONG Natural Resources Defense Council (NRDC), vise à s'assurer que le carburant produit à partir d'algues soit compatible avec les engagements de la charte.