Pourboires dans l’hôtellerie : le début de la fin ?

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Un hôtel de luxe qui ouvrira bientôt ses portes à Chicago veut interdir les pourboires dans son établissement. Une nouveauté à contre-courant des traditions de l’hôtellerie haut de gamme, mais qui pourrait plaire aux business travellers qui avancent souvent ces sommes et ne se les font pas toujours rembourser.

Les voyageurs qui se sont déjà rendus aux Etats-Unis le savent, le pourboire, le « tip », est une règle d’or dans le secteur du service, et notamment dans l’hôtellerie et la restauration. Rien ne vous oblige légalement à en laisser, mais il est très mal vu de ne rien donner. Le personnel concerné n’hésite parfois pas à vous le rappeler. Dans l’hôtellerie de luxe, toutes les étapes d’un séjour sont soumises au tip, même si ils n’ont pas autant d’importance que dans la restauration. Le portier qui prend votre véhicule en charge, le chasseur qui porte les bagages, le concierge qui réserve une table pour dîner et à nouveau le portier qui appelle un taxi. Une contrainte pour les clients d’après le directeur du Elysian Hotel qui ouvrira ses portes cette année à Chicago. Selon une information publiée par le Wall Street Journal, l’établissement cinq étoiles va mettre en place une politique du «pas de pourboire». Le directeur affirme que cette logique de pourboires incessants n‘a rien de luxueux et ennuie le client qui doit toujours prévoir un surplus d’argent liquide sur lui. Les employés de l’hôtel seront obligés de refuser les pourboires et les clients se verront rappelés à leur entrée et à leur sortie que les pourboires sont ici proscrits.