Pourquoi le TGV fonce vers l’impasse économique

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Un constat implacable de 30 mars dans les Echos malgré la toute dernière embellie, le modèle économique du TGV le voue à la banqueroute. La plaidoirie des chiffres: "La dépréciation dans les comptes 2015 de la SNCF de la valeur du parc TGV, à hauteur de 2 milliards d’euros, l’avait signalé. La chute de la […]

Un constat implacable de 30 mars dans les Echos malgré la toute dernière embellie, le modèle économique du TGV le voue à la banqueroute. La plaidoirie des chiffres: "La dépréciation dans les comptes 2015 de la SNCF de la valeur du parc TGV, à hauteur de 2 milliards d'euros, l'avait signalé. La chute de la marge opérationnelle, qui flirtait il y a encore quelques années avec les 20%, et qui a dégringolé à 8,5% en 2016, le confirme. La capacité d'autofinancement ne couvre plus que 73% des 716 millions investis l'an dernier, principalement pour acheter des rames neuves". Il a fallu baisser les prix pour faire face à la concurrence (sauf pour les prix pro...), et les marges sont grignotées. Lionel Steinmann va au bout de sa logique: "Bien sûr, le scénario d'une faillite de la branche TGV de la SNCF est inimaginable : l'Etat devra bien à un moment intervenir pour alléger les péages, vraisemblablement en reprenant tout ou partie de la dette de SNCF Réseau. Mais ce scénario reste encore tabou du côté de Bercy".