Pourquoi nous allons vers des bagages normalisés en cabine

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Une étude anglaise évoquait l'an dernier le nombre de bagages différents qui embarquaient en cabine. De la valise normalisée au sac souple via les sacs photo, les sac à dos, mallettes, attaché case... Bref, pas moins qu'une quarantaine de modèles différents, de taille variée et pas forcément faciles à manier en cabine.

Pourquoi nous allons vers des bagages normalisés en cabine
Face aux refus de certaines compagnies, principalement sur les petits avions, d'embarquer des bagages à main notamment aux USA, c'est au tour de IATA de réfléchir à cette normalisation. Officiellement, rien n'est dans les tuyaux mais les compagnies aériennes aimeraient trouver une solution à ce casse-tête qui énerve les clients et rend compliqué l'embarquement des passagers. Mieux, elles savent qu'en normalisant, elles ouvrent toutes grandes les portes des frais ancillaires. Si les normes IATA sont précises, 56 x 45 x 25 cm, beaucoup de compagnies aimeraient les revoir à la baisse. A peine 5 centimètres de moins pour permettre une installation plus facile dans les coffres à bagages des avions utilisés pour le court et moyen courrier.
EasyJet a franchi le pas : ce sera 50x40x20 en juillet prochain et Ryanair devrait suivre voire même anticiper une baisse plus importante de la taille de base : 45 x 35 x 20. A la clé, des frais d'enregistrement supplémentaires pour le 1er bagage. Mais prudence, rien n'est décidé. Mike Steamer, qui avait conçu les aménagements intérieurs des 747, reconnait qu'il faut aujourd'hui aller plus loin dans la normalisation de tout ce qui peut être embarqué en cabine. Et de donner quelques idées : "La couleur comme le décor ne concernent pas les compagnies mais on peut imaginer un bagage normalisé qui accepte le sac à main ou l'ordinateur. Car aujourd'hui c'est la multiplication du nombre de bagages qui soucie les compagnies. C'est d'abord ce point là qu'il faut travailler. Le voyageur doit s'habituer à des règles en cabine sinon on assiste à des scènes cocasses comme en Afrique ou en Asie".
A ce jour, le dossier devrait être inscrit à l'ordre du jour des réunions techniques de IATA. Un sujet loin d'être anodin. Il pourrait très vite représenter plus de 8 millions de dollars de frais ancillaires. Un argument de taille dans le monde du transport aérien.