Prix des carburants : il faut bien choisir son itinéraire !

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Les voyageurs d'affaires qui ne veulent pas plomber leur budget doivent bien choisir leur itinéraire. L'association de consommateurs CLCV a révélé le 17 juillet 2014 que le prix des carburants sont plus chers sur les portions d’autoroute les moins fréquentées, et où le nombre de stations est moins important.

CLCV a épluché les prix proposés dans la quasi-totalité des stations-service du réseau autoroutier (391 points de ventes) entre février et juin 2014. L'association est arrivée à une conclusion somme toute logique : moins il y a de stations-service et de conducteurs, plus les tarifs sont élevés. Par exemple, les conducteurs déboursent moins d'argent pour un plein sur le très fréquenté A6 entre Paris et Lyon (1,44 euro/litre pour le gazole), ou l'A1 entre Lille et Paris (1,428 euro/l), que sur l'A75 entre Clermont-Ferrand et Pezenas (Hérault) (1,452 euro/l) ou l'A36 entre Mulhouse et Beaune (1,463 euro/l).

L'organisation estime que ce différentiel qui va de 2 à 4 centimes «ne doit pas être relativisé». Cette somme s'ajoute à une marge de distribution «déjà très importante». Elle est en effet de «plus du double de la marge normale». Ainsi, le prix moyen du gazole sur les autoroutes était de 1,436 euro/l contre 1,313 euro/l sur l'ensemble du réseau routier.

L'étude montre également que les stations de la grande distribution comme Carrefour et Leclerc font chuter les tarifs des carburants même si elles sont encore peu nombreuses sur les autoroutes. «Leurs tarifs font baisser la moyenne mais, elles jouent aussi un rôle d'aiguillon concurrentiel sur les points de vente voisins», explique l'association. CLCV demande aux pouvoirs publics de «surveiller plus étroitement les attributions de concessions afin d'éviter des tronçons à trop faibles densité et afin de faciliter aussi de nouveaux entrants». L'association a également précisé qu'elle avait dû se focaliser sur le gazole lors de cette analyse car les données concernant le prix de l'essence (SP 95) manquaient de fiabilité en raison d'un relevé ministériel peu à jour.