« Putain de facteur humain »

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Une fois n’est pas coutume, l’édito du jour est signé par Christophe Costantini d’Effi 21. Spécialiste dela RH et du développement durable, présent à UnivairPlus en août dernier, il revient sur l’un des problèmes identifiés du Travel Manager : le facteur humain Bien sûr, en ces temps de crise, le poste « déplacement » a […]

Une fois n'est pas coutume, l'édito du jour est signé par Christophe Costantini d'Effi 21. Spécialiste dela RH et du développement durable, présent à UnivairPlus en août dernier, il revient sur l'un des problèmes identifiés du Travel Manager : le facteur humain
Bien sûr, en ces temps de crise, le poste « déplacement » a été durement touché par les gestionnaires et les entreprises ont massivement déclassés les voyageurs qui sont pour beaucoup, passés de la business class à la classe économique, quand les voyages ne sont pas plus simplement annulés.

Mais même si la sécurité des voyageurs, reste encore un sujet de préoccupation essentiel pour cette profession, la montée en puissance des enjeux pour une politique de gestion des voyages responsable est très nette. Sans compter que la prise en compte de la sécurité des voyageurs a
toute sa place dans une démarche responsable.

Parmi les sujets abordés dans l'univers du voyage d'affaires, il y a le tracking carbone, à l'heure où de plus en plus d'entreprises sont soumises à un rapport développement durable, la compensation carbone, avec toutes les mises en garde nécessaires en lien avec la cohérence de la démarche et la bonne intégration d'une stratégie de neutralité carbone plus globale. Nous pouvons aussi y associer l'évolution de la pression fiscale et réglementaire (Taxe Carbone en discussion, Loi Grenelle adopté en juillet, quotas de CO2 pour le transport aérien...), le recours au travail à distance, la disponibilité
de solutions plus écologiques pas toujours au rendez-vous et bien d'autres sujets…

Mais si nous devions n’en retenir qu'un seul, ce serait assurément le PFH qui a marqué les esprits : ces trois lettres que nous avons empruntées à Patrick Viveret, « Putain de Facteur Humain » qui doit être au cœur d'une politique voyage bien comprise. Seule la bonne compréhension des enjeux et
l'acceptation des hommes au sein de l'entreprise permettent la mise en œuvre d'une politique voyage responsable. La mobilité individuelle des collaborateurs dépasse très largement la simple question du transport, elle renvoie à des problématiques plus larges en lien avec les rythmes et les temps de travail, la rémunération des collaborateurs, les privilèges, la liberté et le sentiment d’autonomie. A bien les observer, tous ces sujets sont d'ailleurs plus en lien avec la politique de ressources humaines
qu'avec la politique achats. Une démarche qui serait assimilée à une restriction imposée de la mobilité sera extrêmement difficile à faire appliquer et le TM qui tenterait une telle entreprise n'aurait guère de chances d'y arriver !

Alors oui : ce « Putain de Facteur Humain » est bien la clé principale pour une politique voyage réussie ! Et le Développement Durable est une façon d'aborder la gestion de la politique voyage qui falicite la prise en compte du PFH, sans perdre de vue les objectifs économiques !

Christophe Costantini
Cabinet Effi 21