Quand Davos pourrait inspirer les Travel Manager

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Le Forum économique qui se déroule actuellement à Davos sème le trouble dans l’esprit des dirigeants d’entreprises et à terme pourrait perturber les acheteurs. Premier constat, la politique est absente de la réflexion. Davos est numérique, digital et engagé dans le 22ème siècle. Le changement de modèle économique, en particulier sur les services, prend le pas sur les volontés de règlementation de certains pays.

La phrase du jour, véritable ode à la réalité nous vient d’Italie. Plus particulièrement, d’Emma Marcegaglia, PDG du groupe pétrolier italien ENI et ancienne dirigeante du Medef italien : "Quand il y a une innovation, les Américains la transforment en succès. Les Chinois la copient. Et les Européens... la réglementent". Face à elle, Emmanuel Macron a plaidé pour une entreprise numérique simplifiée, loin des carcans administratifs. Selon lui, "l’Etat doit accompagner et non pas freiner".

A Davos, on a donc beaucoup parlé de déréglementation. Y compris dans les relations acheteurs/fournisseurs soumis aujourd’hui à des accords intercontinentaux avec l’OMC. Que faut-il en conclure. Pour Emmanuel Macron : "On ne pourra pas échapper aux évolutions technologiques qui poussent les entreprises à repenser leurs business model ". Le Ministre n’a jamais caché que si la nouvelle économie pouvait remplacer les méthodes parfois archaïques des entreprises françaises, notre économie serait plus dynamique.

"Des propos politiques", a répondu David Cameron qui trouve la France en retard d’une révolution pourtant annoncée. Et au final, on retiendra cette petite phrase prononcée dans les couloirs par Nathan Blecharczyk, le cofondateur d'Airbnb: "Mon principal concurrent ce n’est pas mes compétiteurs mais la technologie et la montée en puissance de la vidéo qui pourrait conduire nos utilisateurs à moins voyager". Tout est dit.