Quand Ryanair donne dans l’humour

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Comme le disait Stéphane Eicher, le chanteur Suisse, je cite : "Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent". Enfin presque car, heureusement pour nous, Ryanair communique sur le fait qu’elle est plébiscitée par ses passagers. Et là, je m’esclaffe à m’en décrocher les zygomatiques !

Le tableau de synthèse communiqué par Ryanair est digne des sondages réalisés par les pires dictateurs de la planète car en y regardant de plus près, la compagnie ne publie que les résultats positifs (d’excellent à OK) et pire, elle ventile les résultats de son enquête en montrant les pourcentages représentant 100% des opinions favorables. On reconnaît bien là la patte de leur truculent patron Mickaël O’Leary ! Quant aux questions, rien sur la quantité d’annonces à bord, sur la qualité ressentie du pilotage…

Air France à une approche tout autre et pose les bonnes questions. Transavia se démène pour obtenir le feedback de ses passagers et améliorer son service. Easyjet invite ses clients à voir ce qui gravite autour d’une prestation de transport aérien. La liste est longue et je ne vais pas citer toutes les initiatives touchant les passagers mais également le fret. Elles sont louables et donnent des orientations qui changent la donne avec une réactivité de plus en plus pertinente et ça, dans l’industrie autrefois conservatrice du transport aérien, c’est une révolution !

Maintenant parlons de Ryanair car au final, elle fait également des efforts et ça, ça ne peut être qu’apprécié par les passagers. Bien qu’en retard sur ses concurrentes, elle assure « le job » mais reste pour le moment la compagnie que l’on connait et que l’on prend en connaissance de cause.
Quant au sondage, il est, pour ce transporteur, une révolution car le client ne fût jamais le focus primaire de son conseil d’administration. Maintenant, j’ose espérer que Ryanair analyse plus finement les résultats qu’elle ne les communique.

En tout cas, merci à Robin Kiely d’avoir illuminé ma matinée en me faisant rire à gorge déployée.

Yann Le Goff,
acheteur