Quand l’aviation d’affaires innove au profit des acheteurs Voyage

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Le salon du Bourget de cette année n’a pas apporté de vraies révolutions pour les voyageurs d’affaires. Seul le magnifique Airbus A350-1000 a retenu l’attention de tous, tant sa manœuvrabilité, son silence et sa ligne sont magnifiques. Au final, pas grand-chose de neuf dans les compagnies ou dans les cabines "passagers". L’intérêt était sur le tarmac du côté du marché de l'aviation d'affaires, en pleine évolution.

Les appareils de transport privé (ou public) ont énormément progressé ces dernières années et permettent désormais de s’affranchir de pas mal de contraintes (filtres à certains aéroports, liberté de route, d’horaires, de terrains…). Leur confort et leur opérabilité se sont largement améliorés. Ils sont devenus de vrais "business tools", convoités par les sociétés et les personnes qui connaissent bien les valeurs de l’efficience, le prix du temps et de l’efficacité des hommes (et femmes, cela va de soi).

La famille des bi et triréacteurs s’est enrichie avec des avions comme le très efficace Falcon 8X. Les biréacteurs de petite taille (Very Light Jets) ne sont pas en reste et l’offre est maintenant pléthorique. Les mono turbines (Famille des TBM et des PC12) ont évolué et proposent des cabines insonorisées confortables, une avionique à la pointe de la technologie et une fiabilité reconnue.

La famille TBM de DAHER (en particulier les TBM 910 et 930) sont des appareils qui croisent à plus de 600 Km/h, à 31000 pieds et donne accès à 2200 aéroports en Europe ! (550 pour des jets nécessitant plus de piste). Mieux, leur coût d’exploitation est tellement intéressant qu’ils offrent une alternative économique par rapport à un trajet de 4/5 heures en voiture ou par rapport à une ligne régulière transversale. Les acheteurs le savent tout comme les gestionnaires (l’approche coût total est sans appel). D’ailleurs, cette famille d’avion a conquis le marché Américain et les lignes de production sont chargées.

On le constate, le monde du transport d’affaires change. Acheter un avion privé est de moins en moins un tabou. Mieux, c’est presque un placement (certains bons de commande de jet se revendent avant même que l’appareil ne soit construit). En regardant un écran radar, on constate qu’il y a bien plus d’avions d’affaires que ce que l’on pourrait penser et que les low-fares ont envahi le ciel (ça, on le savait…). Le marché a changé, change encore et continuera de changer plus rapidement que le comportement des voyageurs professionnels.

Les applications ne sont pas en reste et proposent même d’acheter des segments bradés (mise en place à vide vendues à prix très intéressant). L’offre évolue plus rapidement que la demande et anticipe les besoins futurs. Il est donc évident que ce moyen de transport va évoluer très rapidement offrant aux voyageurs des alternatives autrefois réservées au stars, aux rois et aux présidents.

Pour les acheteurs, ce sont des nouvelles opportunités qui s’annoncent. Il faudra savoir en profiter !

Yann le Goff,
Acheteur