Quand les DAF européens retrouvent des couleurs en matière de voyages d’affaires

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Selon le Baromètre American Express/ CFO Global Business Spending Monitor 2014, les DAF européens auraient retrouvé le sourire. 62% évoquent une croissance modeste ou substantielle cette année, contre seulement 39% en 2013.

Il faut prendre avec prudence les résultats de la septième édition du baromètre American Express/CFO Global Business Spending Monitor en raison d’un panel européens limité: 507 directeurs financiers basés en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine et en Asie . Une audience assez courte pour embrasser tous les domaines de l’industrie et du commerce.

Pour autant, l’étude annonce qu’après être restés des années en retrait, les directeurs financiers européens sont maintenant plus enthousiastes sur les perspectives économiques de 2014. Globalement, ils sont 72% des directeurs financiers européens à penser que 2014 sera une année d’expansion. Ce sont les Britanniques qui restent les plus optimistes (93%). En Allemagne, qui traditionnellement jour le rôle de moteur de la prospérité économique de l'Europe, 74% des DAF prévoient ainsi une croissance économique modeste ou substantielle à prendre au cours des douze prochains mois, rejoints par 69% des directeurs financiers en Espagne.

Mais la prudence financière est encore en vigueur. L’enquête précise que «Malgré une croissance modeste et des taux d'intérêt relativement faible, la prudence reste de mise… Ainsi, 57% des directeurs financiers français projettent de bien contrôler les dépenses et les investissements et 19% seulement déclarent avoir mis en place un plan d'investissement et de dépenses conséquent». De même l'optimisme est prudent pour ce qui concerne l'emploi: 55% des directeurs financiers français prévoient d’allouer le même montant de dépenses cette année en matière de recrutement, tandis que 45% pensent moins se focaliser sur ce poste pour 2014.

Selon l’étude, les principaux postes d’augmentation de dépenses des directeurs financiers de l’Hexagone pour l’année à venir bougent peu : 71% investiront pour rester compétitifs, 71% pour l’innovation et la transformation de l'entreprise, 65 % pour mieux répondre aux besoins des clients et 62 % pour rechercher de nouveaux marchés.

Côté « voyages », si les DAF ne sont pas au premier plan, ils sont convaincus que rien ne vaut une rencontre en face-à-face quand il s'agit de se faire des affaires. Même les cadres financiers, traditionnellement soucieux de diminuer les dépenses discrétionnaires, identifient le voyage d'affaires comme levier de croissance.

L'étude 2014 prévoit « des augmentations les plus importantes depuis 2008 dans les dépenses de déplacements professionnels ». Et de chiffrer à 67% des DAF français qui ont l'intention de dépenser autant voire plus pour ce poste cette année et 86% qui partagent le sentiment que les dépenses de Voyage sont importantes ou essentielles à la réussite de leur entreprise. Pour les Français, les postes d’optimisation de dépenses de Voyage pour les CFO bougent peu : renforcement du contrôle des dépenses voyages, amélioration des process de remboursement des dépenses ou optimisation des primes voyages des programmes de fidélité.