Québec: les taxis s’attaquent à Uber, le gouvernement prône la légalisation

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Uber est une nouvelle fois attaquée. Après le durcissement du discours du gouvernement français et la colère de ses chauffeurs new-yorkais, la société californienne se voit remis en cause par les taxis québécois. Les chauffeurs de taxis du Québec ont réclamé l'interdiction de l'appli UberX dans la province. Le gouvernement penche vers la solution de la discussion et de la légalisation.

Le plus important syndicat de taxis, le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM), a déposé une injonction au tribunal de Montréal réclamant la désactivation de l'appli UberX et d'interdire les activités de l'entreprise californienne au Québec. Marc-Antoine Cloutier, avocat du RTAM estime que le service proposé par l'Américaine "n'est pas du covoiturage au sens de la loi" et ses chauffeurs "offrent du transport contre rémunération sans permis et sans se soumettre aux règles de protection du public et du consommateur".

Uber Canada a réagi par le biais de son porte-parole Jean-Christophe de Le Rue. Il estime que "Cette requête pour une poursuite protectionniste est sans fondement et vise à préserver le monopole de l’industrie du taxi au détriment des consommateurs".

Le gouvernement québécois penche pour sa part pour une légalisation plutôt qu'une interdiction. Le ministre des Transports Jacques Daoust a indiqué "Il y a un consensus qui se forme: on ne peut pas éviter des technologies comme celles-là, mais il va falloir les discipliner". Il compte ainsi organiser une commission parlementaire sur l'industrie du taxi afin de réglementer le fonctionnement des applications et services VTC.

Edmonton, la capitale de la province de l'Alberta, a déjà fait le choix de la légalisation. Uber pourra rouler sans difficulté dans cette partie du Canada à compter du 1er mars.