A en croire les experts de tous bords, l'univers des déplacements professionnels est à l'aube d'une révolution, sous l'impulsion des technologies et des outils. Dont acte.
De l'autre côté de l'Atlantique, c'est une réalité. 1 entreprise sur 2 de moins de 20 salariés achète ses déplacements sur internet et 34% des voyageurs d’affaires utilisent la réservation mobile. Sur le vieux continent, et en France en particulier, les bouleversements attendus... se font justement attendre. Il est indéniable que quelque chose est en train de se passer, mais à tout le moins nous ne pouvons que constater un effet "retard à l'allumage" et quelques loupés ces dernières années.
Le meilleur exemple est, je pense, l’open-booking qui n’a pas réussi à se développer et à s’imposer comme un nouveau mode de distribution, n’offrant pas de garanties suffisantes notamment en terme de suivi sécurité. Il est d’ailleurs maintenant défini comme un module de consolidation des frais professionnels… Drôle de destin. Idem pour le door-to-door qui n’a pas su séduire les voyageurs et a dû être imposé pour exister.
Cette révolution, en France, ne pourra devenir une réalité pour les voyageurs d'affaires que si elle est accompagnée dans l'entreprise d'un véritable projet de transformation RH.
En effet, aujourd'hui le mode de management, et donc de contrôle, reste bien trop paternaliste. Le Manager veut tout savoir, tout contrôler... Au risque de favoriser des comportements d'achats hors des canaux officiels. Qui plus est, noyé chaque jour un peu plus sous une quantité d'information à traiter, il n'a ni le temps ni les informations essentielles pour un contrôle efficace.
Mais les choses changent... Doucement mais surement, les grands groupes internationaux revoient leur mode de management et de gestion des RH. Après le contrôle à tout prix, place à la confiance. Responsabiliser ses équipes (les nouveaux héros) devient le nouveau challenge du Manager.
Un Directeur Achats d’une entreprise du CAC40, en pointe dans la mise en place de ce mode de management nouveau, me faisait part il y a quelques jours de sa surprise en constatant les économies réalisées sur le périmètre voyages et déplacements sous l’impulsion des jeunes générations. La mode est à celui qui trouve le billet d’avion le moins cher, c’est devenu un sujet « tendance » à la machine à café ou à la cantine ! A la clé, une diminution de 30% de l’ATP sur l’air européen.
Au-delà du management, les Travel Managers doivent aussi repenser leur rôle et leurs responsabilités. Il faut se rendre à l’évidence, les reportings actuels proposés par les TMC ne permettent que de constater les dépenses et de mesurer les évolutions. Il faut donc repenser le modèle et évoluer vers un rôle d’influenceur. Sur ce point, nous commençons à voir chez nos clients des Travel Managers qui endossent le rôle de community manager, au plus près des voyageurs pour favoriser l’émergence de comportements vertueux qu’il est aujourd’hui possible de suivre en utilisant la big-data.
Ne l’oublions pas, les nouvelles technologies et les applications qui en découlent ne sont que des moyens, des outils. Ils ne peuvent à eux seuls déclencher la révolution que nous appelons tous de nos vœux et qui permettra de trouver de nouveaux relais de création de valeur dans l’industrie.
La première révolution doit être avant tout dans les esprits et dans la diffusion de ces nouveaux modes de management. Tous les espoirs sont donc permis car cette révolution là est bien en marche !
Christophe DREZET
EPSA - Associé Manager
65, rue d'Anjou
75008 PARIS
[email protected]
Tél. +33 (0)1 84 17 54 72
Fax. +33 (0) 8 21 74 89 01
Le meilleur exemple est, je pense, l’open-booking qui n’a pas réussi à se développer et à s’imposer comme un nouveau mode de distribution, n’offrant pas de garanties suffisantes notamment en terme de suivi sécurité. Il est d’ailleurs maintenant défini comme un module de consolidation des frais professionnels… Drôle de destin. Idem pour le door-to-door qui n’a pas su séduire les voyageurs et a dû être imposé pour exister.
Cette révolution, en France, ne pourra devenir une réalité pour les voyageurs d'affaires que si elle est accompagnée dans l'entreprise d'un véritable projet de transformation RH.
En effet, aujourd'hui le mode de management, et donc de contrôle, reste bien trop paternaliste. Le Manager veut tout savoir, tout contrôler... Au risque de favoriser des comportements d'achats hors des canaux officiels. Qui plus est, noyé chaque jour un peu plus sous une quantité d'information à traiter, il n'a ni le temps ni les informations essentielles pour un contrôle efficace.
Mais les choses changent... Doucement mais surement, les grands groupes internationaux revoient leur mode de management et de gestion des RH. Après le contrôle à tout prix, place à la confiance. Responsabiliser ses équipes (les nouveaux héros) devient le nouveau challenge du Manager.
Un Directeur Achats d’une entreprise du CAC40, en pointe dans la mise en place de ce mode de management nouveau, me faisait part il y a quelques jours de sa surprise en constatant les économies réalisées sur le périmètre voyages et déplacements sous l’impulsion des jeunes générations. La mode est à celui qui trouve le billet d’avion le moins cher, c’est devenu un sujet « tendance » à la machine à café ou à la cantine ! A la clé, une diminution de 30% de l’ATP sur l’air européen.
Au-delà du management, les Travel Managers doivent aussi repenser leur rôle et leurs responsabilités. Il faut se rendre à l’évidence, les reportings actuels proposés par les TMC ne permettent que de constater les dépenses et de mesurer les évolutions. Il faut donc repenser le modèle et évoluer vers un rôle d’influenceur. Sur ce point, nous commençons à voir chez nos clients des Travel Managers qui endossent le rôle de community manager, au plus près des voyageurs pour favoriser l’émergence de comportements vertueux qu’il est aujourd’hui possible de suivre en utilisant la big-data.
Ne l’oublions pas, les nouvelles technologies et les applications qui en découlent ne sont que des moyens, des outils. Ils ne peuvent à eux seuls déclencher la révolution que nous appelons tous de nos vœux et qui permettra de trouver de nouveaux relais de création de valeur dans l’industrie.
La première révolution doit être avant tout dans les esprits et dans la diffusion de ces nouveaux modes de management. Tous les espoirs sont donc permis car cette révolution là est bien en marche !
Christophe DREZET
EPSA - Associé Manager
65, rue d'Anjou
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Fax. +33 (0) 8 21 74 89 01
