La compagnie Ryanair vérifie désormais que le poids du bagage ne dépasse pas 10 kg : une mesure qui complique l’embarquement des voyageurs, même s’ils ne sont pas concernés. Les voyageurs d'affaires ne devraient pas être plus attirés par la compagnie low-cost avec cette nouvelle contrainte.
Qui n’a pas assisté à la scène typique d’un enregistrement Ryanair, quand un passager s’obstine à expliquer que son deuxième bagage à main ne change rien pour l’appareil, et qu’il ne peut pas faire sans ? Ou qu’il s’escrime à faire rentrer son bagage dans des gabarits visiblement dessinés pour le contrarier ? La scène peut faire rire, avec l’habitude, mais elle pourrait bien surprendre les voyageurs d’affaires pourtant rodés aux déplacements professionnels. En plus de l’arsenal prévus pour faire rentrer ces bagages dans les cases adéquates, une balance rejoint donc la panoplie. Objectif : s’assurer que la limite de 10kg n’est pas franchie par le sac. Le journaliste de The Economist, qui décrit dans l’hebdomadaire britannique son expérience des nouvelles contraintes, en souligne les inconvénients pour l’ensemble des passagers, soumis à des procédures plus « lourdes »… Il cite même l’exemple d’un aéroport français, Béziers en l'occurrence, où les contrôles seraient devenus systématiques pour tous les bagages. Une perte de temps et énergie, peut-être, mais aussi un gain d’argent pour la compagnie «low-cost», qui risque de dissuader la clientèle affaires avec de telles démarches.
