Depuis les atterrissages en urgence par manque de kérosène en Espagne l’été dernier, la politique carburant et de sécurité de Ryanair pose question. Si Ryanair assure qu’elle ne met pas ses passagers en danger en lorgnant sur le carburant, des documents obtenus par Le Nouvel Observateur montrent qu’elle encourage effectivement ses pilotes à limiter les quantités embarquées.
Le Nouvel Obersvateur est parvenu à se procurer des documents de la direction de Ryanair envoyés aux pilotes, les incitant à limiter le nombre de litres de kérosène embarqué afin de ne pas alourdir l’avion. Pour chaque vol, la low-cost a établi la quantité optimale de carburant. Le commandant de bord peut bien-sûr l’augmenter en fonction du temps, du trafic ou des condition de vol, mais il devra justifier toutes les demandes dépassant 300 litres supplémentaires.
Dans un des documents obtenus par le journal, John Leslie, responsable de la base d'East Midlands précise aux navigants, le 1er février 2010, «Il faut éviter de prendre systématiquement 300 kilos en plus». Il ajoute que si tous prenaient cette quantité supplémentaire pour chaque vol «cela coûte plus de 5 millions de dollars par an à la compagnie». Le Nouvel Observateur a également réussi à obtenir la lettre de remontrance reçue par un pilote dont les raisons n’avaient pas été jugées valides et raisonnables. «Ce n'est pas la politique de Ryanair, c'est complètement inacceptable et ce n'est pas pour ça que vous êtes payé», écrit McKeon Shane McKeon, chef de la base de Londres Stansted, le 19 décembre 2011. De plus, pour motiver ses pilotes à suivre la politique carburant de la compagnie, Ryanair établit un classement mensuel ou trimestriel des consommations carburant des navigants. Les premiers 20 % sont félicités tandis que les derniers 20 % du tableau sont invités à revoir leur manière de travailler.
Ryanair conteste fortement ces propos. Nos avons sollicité des précisions sur certains points apportés par son service communication. Nous publierons, ici même, les réponses de la compagnie irlandaise.
Dans un des documents obtenus par le journal, John Leslie, responsable de la base d'East Midlands précise aux navigants, le 1er février 2010, «Il faut éviter de prendre systématiquement 300 kilos en plus». Il ajoute que si tous prenaient cette quantité supplémentaire pour chaque vol «cela coûte plus de 5 millions de dollars par an à la compagnie». Le Nouvel Observateur a également réussi à obtenir la lettre de remontrance reçue par un pilote dont les raisons n’avaient pas été jugées valides et raisonnables. «Ce n'est pas la politique de Ryanair, c'est complètement inacceptable et ce n'est pas pour ça que vous êtes payé», écrit McKeon Shane McKeon, chef de la base de Londres Stansted, le 19 décembre 2011. De plus, pour motiver ses pilotes à suivre la politique carburant de la compagnie, Ryanair établit un classement mensuel ou trimestriel des consommations carburant des navigants. Les premiers 20 % sont félicités tandis que les derniers 20 % du tableau sont invités à revoir leur manière de travailler.
Ryanair conteste fortement ces propos. Nos avons sollicité des précisions sur certains points apportés par son service communication. Nous publierons, ici même, les réponses de la compagnie irlandaise.
