Ryanair pourrait se retirer de Marseille-Provence

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La compagnie low-cost Ryanair, accusée par la justice française de travail dissimulé et d’emploi illicite, pourrait se retirer de sa base française à l’aéroport de Marseille-Provence dès le mois d’octobre, selon les déclarations de son président Michael O’Leary.

Ryanair pourrait se retirer de Marseille-Provence
De passage en France pour répondre des accusations de travail dissimulé portées par le tribunal d’Aix-en-Provence, Michael O’Leary a laissé entendre que face à la pression de la justice française, il pourrait purement et simplement fermer sa base française à l’aéroport de Marseille mp². Une sérieuse menace qui pourrait fortement impacter les activités de Marseille-Provence. D’autres aéroports français d’où le transporteur irlandais s’était retiré dans le passé ont particulièrement souffert de l’absence de la compagnie. «C’est tout notre territoire qui risque d’être déstabilisé», souligne Jacques Pfister, Président de la CCI Marseille Provence, «car mp² est l’outil même d’une métropole puissante et rayonnante qui impacte le dynamisme économique de tous les territoires qui lui sont attachés et constitue un formidable levier de création de richesses pour toutes les entreprises et les commerces».

En ouvrant en novembre 2006 le terminal low-cost mp², la CCI Marseille Provence a fait le pari de l’attractivité d’un nouveau service à prix réduit proposé aux passagers aériens. mp², véritable aérogare dédié au low-cost, constitue la création d’un nouveau modèle économique qui a profondément modifié la manière de voyager. Cette démarche a été couronnée de succès puisque de nombreuses compagnies low-cost ont rejoint cette plate-forme dédiée. «Le possible retrait de Ryanair représenterait ainsi la mise en péril de cette success-story», selon un communiqué de l’aéroport. «En moins de 4 ans, Ryanair, grâce à ses 4 avions basés sur notre territoire, a créé 26 nouvelles destinations directes, a permis la création de 1 000 emplois directs et indirects et a procuré plus de 550 millions d’euros de retombées économiques pour le territoire Marseille Provence». Il reste que tout cela pourrait s'être fait sur des bases légales discutables. La justice enquête.