SNCB : 1 retard sur 5 survient alors qu’il n’y a pas de perturbation

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Un retard sur 5 à la SNCB survient alors qu’il n’y a aucune perturbation (avaries, incidents, collisions, conditions climatiques extrêmes, etc) pour entraver le fonctionnement des trains. Tel est le constat présenté par le nouvel administrateur délégué de la compagnie des chemins de fer belges, Jo Cornu, à la Commission Infrastructure de la Chambre des représentants.

Environ 21 % des retards enregistrés par la SNCB apparaissent alors que tout va bien sur le réseau. Jo Cornu, le nouvel patron de la compagnie ferroviaire belge, explique que ce problème trouve son origine dans le plan de transport actuellement en place, datant de 1998. Il met aussi en avant que le nombre de voyageurs a augmenté de 70 % depuis cette date. Cette hausse importante du trafic passagers et les nouvelles mesures et procédures apparues après l’élaboration du plan de transport provoquent des retards. «Il faut plus de temps dans certaines gares pour monter ou descendre du train. Par exemple, à Bruxelles-Central, le temps d’arrêt a été légèrement augmenté dans le nouveau plan de transport», a expliqué le patron de SNCB. Selon lui, la collaboration entre la SNCB et Infrabel n’est également pas assez efficace. Il ajoute aussi «75% des trains partent avec une minute de retard et 25% avec trois minutes de retard. Simplement pour une question de discipline». 25 % des retards sont dus à des avaries sur le matériel roulant. Le train Desiro de Siemens serait le mauvais élève de la flotte. Le patron de la SNCB dit qu’il «ne répond pas aux attentes» en raison d’un «taux de panne trop élevé». «C’est un sujet de préoccupation. Cela pèse sur la ponctualité. Je souhaite que ce problème soit résolu en 2014».

Un nouveau plan transport pour décembre 2014
La ponctualité de SNCB est tombée à 80,4 % en octobre. Mais selon lui, le nouveau plan de transport qui sera mis en place pour 3 ans en décembre 2014, devrait améliorer ce point. Il préconisera des horaires cadencés, une meilleure prise en compte des ralentissements lors des travaux, des temps de parcours corrigés ou encore une plus grande standardisation du matériel. Jo Cornu a reconnu que ce plan conduira à un rallongement du temps de trajet. «La vitesse commerciale moyenne de tous les trains va diminuer de moins de 1% mais quand les travaux seront finis, la vitesse augmentera de 1 à 2%. Les effets seront un peu plus grands sur les 100 relations les plus importantes, avec un allongement de la durée moyenne de 3,3%, ce qui fait qu’un trajet de 60 minutes passera à 62 minutes», a-t-il expliqué. Le projet doit être validé par le conseil d’administration de la SNCB le 20 décembre 2013.