SNCF : arrêtez de me taper sur la tête, la vieille dame va parler

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Dans un élan lyrique, vendredi 4 novembre, j'exprimais ma confiance à la SNCF pour faire en sorte que le changement d'horaires du 11 décembre prochain se passe le mieux du monde. Erreur fatale ! Vous avez été nombreux à me conseiller un médecin pour ma fatigue, un psychiatre pour mes dérives de psychopathe voire un ashram pour oublier mes bêtises. Bref, nous n'êtes pas du tout, mais pas du tout d'accord !

Il est vrai qu'à la lecture du dossier de presse de la SNCF (vous pouvez le télécharger ci dessous) je m'inquiète. Outre le fait qu'il a du être lu, relu, trituré, corrigé, adapté pendant des heures et dans des dizaines de bureaux, on en retire après l'avoir lu que le cadencement et le "big bang" évoqué par Guillaume Pépy est un quasi non événement. En gros, "neige en novembre, Noël en décembre". Un peu comme aux débuts du Soviet Suprême en URSS où le "plan" dressait la route à suivre sauf qu'il n'y avait pas encore de routes. Il est vrai que côté "com", la SNCF a quelques années lumières de retard. Je plains les attachées de presse qui doivent travailler avec peu ou pas d'infos. Remarquez, comme elles parlent assez peu avec les journalistes (du moins les petits), on est tranquille sur la finalité du communiqué.
Si je me mets à douter à mon tour, c'est que l'annonce des horaires et les exemples qui remontent des régions sont effrayants : trains du matin annulés ou retardés, trains du soir regroupés, amplitudes horaires élargies... Seules les grands axes s'en tirent mieux. Mais bonne nouvelle : la SNCF va nommer un médiateur. Dans ces cas là, il s'agit la plupart du temps de grands professionnels qui doivent faire avec leur couteau (je me dois de rester poli) ce que des dizaines d'ingénieurs font avec leurs ordinateurs. Bref, ils iront éteindre le petit millier d'incendies que je vois poindre avec un gobelet et une bouteille. Ouf, utilisateurs du train vous êtes sauvés. .. Ou noyés, je ne sais pas encore !

Marcel Lévy