SNCF : la grève des 6 et 7 juillet confirmée

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C'est le baroud d'honneur, inutile et stupide, qui confirme ce que disait Léon Blum "perdre demande du panache pas de la faiblesse". Les cheminots n'auront rien obtenu de fort de cette grève, mais ils refusent de l'arrêter.

36 jours de grève pour rien. Du moins très peu de chose dans le texte finalement voté concernait directement les "historiques" de la SNCF. Les salariés préviennent, pas question de faire durer le conflit sans un objectif concret et réaliste. Mais curieusement, deux nouveaux jours de grève sont annoncés pour les 6 et 7 juillet. La CFDT et l'UNSA se désolidarisent et confortent ainsi l'idée que le mouvement est politique, plus que social. Les grévistes sur le terrain sont déçus. "Tout ca pour rien, pour des clopinettes" affirme un conducteur qui regrette les 1500 € de salaire perdus sur les deux derniers mois.

Désormais, le nouveau combat se fera sur les retraites mais aussi sur la modification annoncée du statut de la fonction publique. Guillaume Pepy va devoir rassurer ses cadres mais il est fragilisé par le mouvement et l'annonce de son retrait en 2020 ne lui laisse pas les coudées franches ! Tout est désormais à reconstruire y compris la relation entre la Direction et les cheminots de base qui jurent, mas un peu tard, qu'ils ne se feront pas prendre à ce petit jeu de dupe entre les syndicats et le gouvernement.