Comme nous l’écrivions, le dialogue social ne se décrète pas. La rencontre organisée vendredi 10 février, par Thierry Mariani et les syndicats n’aura débouché sur aucune solution. Du moins, elle aura confirmé qu’il n’y a aucune volonté du gouvernement de modifier le texte de loi soumis par Éric Diard et voté par l’Assemblée nationale. Dans l'attente de la décision sénatoriale, les pilotes ne veulent pas parler de nouvelle grève même si tout serait prêt.
L’obligation pour les grévistes de se déclarer 48 heures à l’avance est donc maintenue et le passage au sénat, mercredi 15 février prochain, avant retour à l'Assemblée puis publication des décrets d’application, ce qui devrait (sauf incident) conduire à une publication de la loi avant le 20 mars prochain. Face à ce chemin législatif et devant les menaces qui pèsent sur les conventions collectives, les syndicats d’Air France pourraient annoncer dans les prochains jours la date d’un nouveau mouvement de grève qui pourrait débuter le jour des vacances scolaires de la région parisienne. Le préavis serait déposé pour quatre jours même si une minorité souhaite qu’il soit illimité pour mettre la pression sur la direction. Pourtant, selon nos sources, un grand nombre de salariés d’air France serait favorable à une grève courte, une sorte de mouvement ferme pour montrer la détermination du personnel et peser sur l’ouverture d'éventuelles négociations avec la direction. La réunion intersyndicale doit avoir lieu jeudi 16 février.
