Salariés bloqués à l’étranger, le droit à récupérer

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Si généralement les cadres ne sont pas soumis à horaires et acceptent souvent de ne pas reconsidérer les dépassements du temps de travail, il n'en va pas de même pour les salariés non cadres bloqués à l'étranger et dans l'incapacité de rentrer. Si leur absence est, de fait, justifiable par la mission accomplie et les difficultés à rejoindre leur poste, les jours passés à l'étranger dans l'attente d'un vol retour sont bien des jours de travail.

Et selon le code du travail... Ils ouvrent à récupération au retour. A condition, il est vrai d'en faire la demande ! Pour l'inspection du travail, l'entreprise a peut-être prévu des dispositions spéciales (voire négociées avec les syndicats) en matière de récupération des jours de travail passés à l'étranger, surtout lorsqu'il y a des samedis ou des dimanches. Dans le cas contraire, les jours demandés par le salarié bloqué doivent être justifiés par la mission et l'incapacité constatée d'un retour immédiat à son poste de travail. Pour Claude Jabert, notre consultant en droit social, "il faut tempérer ce qui relève du droit et ce qui est du simple bons sens. Le stress engendré par la situation exceptionnelle vécue à l'étranger peut justifier une ou deux journées de récupération. A condition que l'absence ne pénalise pas trop fortement le service".