Sarko, fais le boulot !

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Hop, hop, hop, si vous pensez lire un édito politique, fermez la page. Vous n'y êtes pas : il ne s'agit pas ici de vanter les qualités d'un homme ou d'un parti. Il y a fort longtemps que je considère que nous sommes embringués dans un système où des Présidents de droite ont été plus à gauche que des Présidents de gauche... Une sorte de blanc-bonnet. Vous connaissez la suite.

Bref, je crois en cette sociale-démocratie qui ne veut rien dire si ce n'est qu'elle est, avec plus ou moins de talent, l'expression de la démocratie. Voilà qu'en deux phrases, je me suis mis à dos les anarchistes et les royalistes ! En fait, depuis quelques temps, depuis que notre Président actuel joue le tour de France en hélico à la rencontre des patrons et des travailleurs, une expression revient souvent. La même que celle déjà entendue dans la bouche des candidats et candidates de gauche : donner à nos entreprises la compétitivité internationale nécessaire aux affaires. Certes, la France n'est plus une terre d'industrie. On l'a vu avec la sidérurgie ou le charbon... Nous sommes lentement, mais sûrement, devenus des spécialistes du service, de la conception voire de l'ingénierie industrielle. Nous sommes souvent qualifiés par nos clients, d'excellents négociateurs, porteurs de valeurs qui sont appréciées par nos interlocuteurs dans le monde. Une sorte de "french touch" de nos voyageurs d'affaires.
On pourrait se moquer de cette approche, peu économique, de notre savoir faire. Et pourtant, elle paie. C'est sans doute ce débat politique que veulent mettre en avant les candidats à la prochaine élection présidentielle. Encore faudrait-il les interroger sur le sujet. Ce serait le travail d'une association professionnelle que d'aller questionner ces "postulants à la charge suprême" sur les aides, avantages et autres coups de pouce qu'il faudrait donner à nos voyageurs. Pas forcément des aides financières mais des outils de compétitivité réelle comme des formations poussées, des facilités de circulation dans les aéroports, une efficacité accrue de nos représentations économiques dans le monde. Un sorte de super bureau pour de super voyageurs, le tout intégré dans un Ministère dont la grande différence serait de déjà connaître le voyage d'affaires, plutôt que de le découvrir à l'occasion d'un salon. Quand la tête d'un pays regarde le monde, autant que les hauts fonctionnaires en charge du quotidien regardent dans le même sens.

Marcel Lévy