Selon un ex-diplomate canadien, la Chine pratique le « sexpionnage »

424

Lors d’une conférence sur la sécurité et l’espionnage industrielle à Gatineau au Canada, un ancien espion chinois et un ancien diplomate canadien ont assuré qu’il fallait se méfier du «sexpionnage» en Chine. Plusieurs établissements touristiques chinois (hôtels, bars, karaoké, restaurants) seraient équipés de caméras et de micros pour piéger les voyageurs d’affaires dans des postures compromettantes afin d’obtenir les secrets de leur entreprise.

Lors d’une conférence sur la sécurité et l’espionnage industriel au Canada, Brian McAdam, un ancien diplomate canadien spécialisé maintenant dans le crime organisé chinois, a prévenu les hommes d’affaires et les responsables gouvernementaux souvent en déplacement : ils sont la cibles préférées du «sexpionnage». Selon lui, le gouvernement chinois recruterait ses informatrices séduisantes et aguicheuses dans les hôtels chinois pour séduire les hommes d'affaires. Des établissements qui, au même titre que les karaokés, salons de massages et bars à hôtesses seraient équipés de micro et de caméras. Leur but est de piéger les Occidentaux avec ce «pièges pot de miel». Pour obtenir des informations commerciales ou technologiques et leurs coopérations : les voyageurs influents font ensuite l’objet de fausses accusations de viol ou de tentative de viol. «Les fonctionnaires et les politiciens sont les principales cibles, mais les Chinois sont aussi après la technologie et le secteur militaire, ils s’attaquent donc également aux ingénieurs, aux hommes d’affaires ou aux scientifiques» a expliqué le spécialiste qui dit en avoir été victime lui-même pendant son activité. Il a conclu son intervention par ce conseil «Si vous n'êtes pas grand, ténèbreux et beau, et qu’une belle femme commence à flirter avec vous, peut-être qu’il se passe quelque chose». Li Fengzhi, un ancien espion chinois qui intervenait aussi sur la manifestation, a confirmé que la Chine était très intéressée par les secrets industriels, et que le chantage est une de leurs armes préférées pour les obtenir. Outre les confidences forcées sur l’oreiller, leur autre tactique est de faire appel à de faux journalistes pour découvrir les informations souhaitées.