Sommes-nous réellement d’aussi mauvais conducteurs ?

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Avec près de 30% des déplacements professionnels qui se font en voiture, au risque de choquer les "Fangio" en herbe, nous sommes tous d’assez mauvais conducteurs... C'est AXA qui le dit, dans un sondage qui analyse les comportements des Français au volant, à travers un baromètre annuel, réalisé avec TNS Sofrès

Pour cette 9è édition, les résultats sont sévères : les infractions perdurent en ville (vitesse excessive, non-respect du feu orange et oubli du clignotant). Pire, nous minimisons nos erreurs, persuadés qu'elles n'ont pas d'effets sur notre conduite ! Et les commentaires sont sans appel : selon l'étude, «A peine 6 automobilistes sur 10 peuvent être considérés comme bons conducteurs aujourd’hui. Un chiffre en recul par rapport à 2012, où ils étaient 67%. La proportion de mauvais conducteurs est passée de 33% à 40%. Ce sont les conducteurs "inconscients" qui relativisent le danger lié aux différents comportements à risques qui enregistrent la hausse la plus marquée : 14% en 2013, alors qu’ils étaient 11% en 2012. Les "fous du volant", ignorant des règles de base et coutumiers d’infractions graves, paraissent aussi plus nombreux: 7% en 2013; ils étaient 5% en 2012. Quant aux "affranchis", ces automobilistes adeptes d’une conduite rapide et sportive qui commettent beaucoup d’infractions, leur proportion tend à progresser également : 19% en 2013, ils étaient 17% en 2012 » Et ben !
Une fois donnée l’information, on se demande comment on peut encore conduire une voiture en France. Certes, la route n’est pas sans danger. Pire que l’avion et plus mortelle que le bateau. Quant on sait que seuls 35% des conducteurs (contre 44% en 2012) sont vertueux, il y a de quoi s’effrayer !. Parmi la litanie des chiffres qui marquent, deux retiennent spécialement mon attention. Le premier affirme que 4 Français sur 10 roulent à plus de 65 km/h en ville. Je ne laisserais plus mon gamin traversr seul. L’autre révèle que 2 conducteurs sur 10 envoient ou consultent des SMS au volant. Les bras m’en tombent ! Les experts affirment que l’entreprise à un rôle formateur à jouer… Qu’elle ne joue pas toujours. Et c’est sans doute ce travail qui devra être mené ces prochains mois. Entre productivité permanente et sécurité, il faudra choisir quelle route prendre. Dites moi où se trouve la bonne ? C'est un début.

Hélène Retout