Suspens à Air France, les négociations à nouveau bloquées (source syndicale)

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Pour la journée du vendredi 26 septembre 2014, Air France prévoit d'assurer 48% de son programme de vols compte tenu d'un taux de pilotes grévistes estimé à 58% pour cette journée. A Marseille, 68 des 80 vols programmés par Air France sur la plateforme AMP seront annulés, ce qui correspond à 85% des vols de la compagnie sur l’aéroport. La Direction de la compagnie précise que les négociations continuent avec une volonté d'aboutir rapidement.

«Aboutir rapidement», c’est ce que souhaitent également les voyageurs d’affaires et leurs travel managers qui se débattent parfois dans de vraies difficultés pour faire parvenir à destination ou rentrer de déplacements leurs collaborateurs. Après la décision de la direction d’Air France de retirer définitivement Transavia Europe de son horizon, les discussions qui ont eu lieu hier après midi jusqu'au diner tournaient autour du développement de Transavia France, la direction ayant affiché dans son communiqué la volonté de «Poursuite du développement de Transavia France dans des conditions économiques compétitives et assorties des garanties discutées dans les négociations jusqu'à présent».

L'ambiance des discussions semble dure, elles doivent reprendre ce vendredi à 15h au plus tard. Le SNPL a ressorti des cartons sa première revendication de création d’un « pilot group », quitte à se mettre à dos les autres pilotes SNPL, de Hop! ou de Transavia, qui demandent à ce qu'on ne piétine pas leurs plates-bandes. Le ton est donné avec cet extrait du communiqué daté de ce 25 septembre : "La direction veut diviser les pilotes, « saucissonner » nos contrats de travail, pour pouvoir ensuite mieux les mettre en concurrence. (...) Aucun pilote d’Air France n’acceptera de partir chez Transavia, quelles qu’en soient les conditions de travail, si son contrat de travail avec Air France est suspendu et qu’on lui impose la conclusion d’un nouveau contrat de travail Transavia". Après les discussions d'hier, le spaf a lui aussi redéposé un préavis courant jusqu'au 30 inclus, comme l'avait déjà fait le SNPL France Alpa, et les pilotes ont parlé d'une "situation bloquée". Aucun point de discussions n'a été publié.

Les syndicats de pilote pourront ils ou voudront ils aller jusqu’au bout, sachant que le gouvernement et surtout les voyageurs s’impatientent et que les comptes d’Air France enregistre chaque jour une facture lourde ? C’est tout l’enjeu de ces discussions qui veulent « aboutir rapidement ».i[