Taxe carbone : Bruxelles remet le couvert

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Au terme de l’assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale début octobre, les membres de l’association se sont accordés pour mettre en place un dispositif global plafonnant les émissions de CO2 d’ici 2020. Mais l’Europe ne veut pas attendre, elle relance l’idée de sa taxe carbone.

Taxe carbone : Bruxelles remet le couvert
Les USA, la Chine, l’Inde, la Russie… mais également les compagnies aériennes et les constructeurs, la taxe carbone fait grincer beaucoup de dents. Néanmoins Bruxelles y tient. La commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, a ainsi proposé le 16 octobre 2013, de mettre en place une taxe carbone sur les vols effectués par les compagnies aériennes au-dessus du ciel européen. Selon les termes de sa proposition, les transporteurs devront s’acquitter d’une charge supplémentaire pour compenser leurs émissions de CO2 s’ils volent dans l'espace aérien de l'Espace économique européen, soit les 28 États-membres de l'UE plus la Norvège et l'Islande. «L'UE a le droit souverain de réglementer l'aviation dans son propre espace aérien», a expliqué Connie Hedegaard. Ce texte, qui doit encore obtenir le feu vert des États-membres de l'UE et du Parlement européen, pourrait tendre à nouveau les relations avec les pays étrangers opposés à la taxe carbone alors qu’un accord sur le plafonnement des émission de CO2 avait été obtenu lors de l’assemblée de l’OACI début octobre. La commissaire européenne ne semble pas craindre les réactions négatives «Tous les pays respectueux du droit reconnaîtront que nous avons le droit de prendre les mesures que nous voulons dans notre espace aérien», a-t-elle assuré.