Train chinois : le ministre bluffait

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L’ancien ministre des transports chinois avait annoncé une vitesse de pointe de 380 km/h pour le projet du train chinois reliant Shangaï à Pékin, et une vitesse de croisière de 350 km/h. Un mensonge, selon l’un de ses anciens collaborateurs au ministère, qui évoque dans une interview accordée à 21st Century Business Herald des chiffres moins glorieux.

Train chinois : le ministre bluffait
Liu Zhijun, l’ancien ministre des Transports chinois, a apparemment surestimé les performances du train prévu entre Shangaï et Pékin. Et la technologie chinoise a eu du mal à suivre. C’est ce que révèle un ancien responsable du ministère le 21 juin, en confiant que la vitesse évoquée par l’ancien ministre, démis de ses fonctions au mois de février, ne pouvaient pas être assumées par le réseau chinois, sous peine de s’exposer à de graves accidents. «Si un problème survenait alors que le train avançait à une telle vitesse, les conséquences seraient inimaginables, puisque la Chine n’a pas l’expérience et la technologie pour résoudre ce problème», prévient Zhou Yimin dans le média 21st Century Business Herald. Le constructeur du train, Siemens AG, aurait d’ailleurs prévenu les autorités qu’il n’assumerait pas la responsabilité d’un tel risque, poussant les responsables chinois à revoir leurs ambitions à la baisse. Le nouveau train qui doit relier Shangaï à Pékin est actuellement en phase d’expérimentation pour entrer en service à la fin du mois de juin.