USA : 30% des vols domestiques pourraient disparaitre d’ici 3 ans

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Quelques jours après avoir définitivement supprimé son escale de Dickinson dans le Dakota du Nord, Delta Airlines réfléchit à la refonte de son réseau domestique, très couteux et souvent peu fréquenté. Pas moins d'une centaine d'aéroports sont ainsi aujourd'hui dans le collimateur des compagnies américaines.

"D'ici 3 ans, le ménage aura été fait" n'a pas caché un cadre d'American Airlines, un transporteur pourtant très présent sur le réseau domestique. Mais le point à point américain ne concerne, avec succès, que 150 aéroports. On est loin des 950 desservis aujourd'hui et qui, contrairement à l'Europe, ne sont pas subventionnés par les Etats américains. "Concrètement, il faudrait un apport de 12 à 16 dollars par passager et par segment pour qu'une compagnie gagne de l'argent sur des destinations de taille moyenne", affirmait il y a quelques mois Kevin Mitchell, le patron de la Business Travel Coalition. Impensable au pays de l'Oncle Sam.

Mais au pays de la réussite économique pour tous (ou presque) le vide ne veut pas dire un arrêt complet du transport aérien. Faciliter la création de petites compagnies privées, dotées d'avions de petite capacité, c'est aujourd'hui l'idée développée à Dickinson. Et pas mal d'autres Etats travaillent à des solutions de ce type. De là à penser que ces nouvelles structures se fédéreront pour devenir un jour une nouvelle compagnie domestique… Tout est en place pour que le scénario s'applique.

Enfin, comme en France, des dizaines de très petits aéroports deviendront rapidement des salles des fêtes, faute de trafic. L'histoire est un perpétuel recommencement.