Un trafic aérien en hausse de 13,3% en septembre

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Le trafic aérien français a progressé de +13,3% en septembre par rapport à la même époque l'année dernière. La DGAC précise que ce résultat est au-delà de l’effet rebond attendu après la grève de septembre 2014.

La DGAC explique: "Principal marché affecté par la grève en 2014, le trafic intérieur est naturellement celui qui connaît la plus forte progression en 2015 (+20,5%) ; néanmoins, il reste en deçà de son niveau de 2013 (-1,1%). Sur ces deux ans, seules échappent à l’effritement les lignes transversales en Métropole (+0,3%) ainsi que le marché domestique ultramarin (+3,6%)".

Le trafic international affiche pour sa part une progression de +11,8% par rapport à 2014 et de +8,7% par rapport à 2013. L'organisation précise: "Si la croissance s’étend à l’ensemble des continents, le rebond est évidemment plus marqué dans les pays où Air France est bien implanté, comme dans le cas du marché américain".

Toutefois au-delà du simple effet conjoncturel, certaines tendances lourdes se maintiennent également. Ainsi, des marchés peu impactés par la grève en 2014 affichent des taux de croissance à nouveau très élevés comme l’Union européenne et en particulier l’Espagne (respectivement +12,3% et +19,2% entre 2013 et 2015).
À l’inverse, certaines destinations également plutôt épargnées, demeurent à la peine comme le Maroc, la Russie et la Turquie. L'étude montre qu'au terme du trimestre, seule l’Afrique dispose d’une tendance négative (-1,6%).

Les aéroports : des résultats encore très différents
L’essor du trafic s’est ressenti dans la fréquentation des dix premiers aéroports nationaux y compris ceux sur lesquels le conflit Air France a eu peu ou pas d’impact en 2014 (Bâle-Mulhouse, Nantes, Beauvais). "Si pour l’ensemble des terrains (à l’exception de Marseille), les gains 2015 font plus que compenser les pertes de 2014, il n’existe cependant aucun rapport évident de proportionnalité entre ces deux chiffres". Entre 2013 et 2015, la croissance de trafic approche ou dépasse les 20% à Bâle-Mulhouse et Bordeaux et franchit le cap des +10% à Nantes. Par contre, elle reste très modeste à Lyon (+0,4%) et même négative à Marseille (-1,9%).

Toujours moins de retards
Les indicateurs relatifs au retard ont également poursuivi leur amélioration en septembre. La proportion de vols retardés a régressé de 0,6 point par rapport à septembre 2014 et s’établit à 21,1%. De plus, la durée du retard moyen a été réduite de 35 secondes et passe ainsi sous la barre des 12 minutes (11,9).