Un voyage d’affaires bien accompagné

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Longtemps seul avec ses problèmes, le voyageur d'affaires devait faire face avec débrouillardise aux aléas du voyage. De l'avion retardé ou annulé au contact qui ne venait pas le chercher à l'aéroport, de la chambre d'hôtel introuvable au restaurant inconnu, à lui le bon carnet d'adresses et de solutions pour se dépanner à toute vitesse. Désormais le portable pallie à tout. Trop, parfois !

GPS, internet, mail et même parfois... téléphone, le mobile sert désormais à tout et devient l'outil incontournable du voyageur d'affaires. Pour s'informer, noter, vérifier des données ou rafraîchir sa mémoire, il peut aussi être utilisé comme carte de transport, e-billet, pour photographier et stocker sa note de frais, écouter de la musique ou enregistrer un mémo. Un vrai couteau suisse. Bon, bien sûr, il faut pour cela disposer du bon modèle, l'outil magique dit "smartphone". Sans lui, un seul objet vous manque et tout devient impossible. Mais quel voyageur d'affaires n'en a pas ?

Il reste que dans le monde de la surabondance, il nous faut désormais choisir. Entre les multiples applications offertes par Apple, Android et autres Blackberry. Entre les e-solutions offertes par les compagnies aériennes et moults comparateurs. Entre les petits logiciels, forcément indispensables, pour stocker nos carnets de voyage et nos données personnelles et ceux que nous imposent certaines directions pour communiquer, encore et toujours, avec la compta et le siège, "pour votre sécurité", disent ils. Oui, sans doute. mais pas pour notre légèreté. Trop d'infos tuent l'info, disent les journalistes. Il me vient de plus en plus souvent des envies d'éloge de la simplicité. A moins d'être un super Geek (traduction: amoureux des petits boutons et de l'informatique), un testeur fou qui dispose de trop longues soirées en solitaire, comment être sûr que l'application dont on dispose est la bonne, qu'il n'y en a pas une plus pratique, plus utile, plus synthétique ? Et comment les tester toutes ? Nous voilà soumis au bouche à oreille, à bidouiller et tester si l'on veut rester parmi les "sachants", de peur d'être trop vite dépassé et ridicule avec des outils vieillots qui "datent" leur utilisateur.
Au fait, c'est comme pour internet: comment faisait-on, avant ? Etions-nous plus intelligent ? En tous cas, notre mémoire - et nos talents - étaient sans doute plus exercés !

Hélène Retout