Une image pour mieux expliquer

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Simple gadget ou véritable outil de communication du voyageur d‘affaires ? La photo entre désormais dans la panoplie du Travel management et permet de partager à distance bien des informations commerciales ou techniques pour le voyage d'affaires. On savait les vertus de la visioconférence pour le travail, il faudra faire avec la photo partagée pour le déplacement professionnel. Développée aux USA par quelques entreprises, la technologie arrive en Europe avec un principe de base simple : une bonne image vaut mieux qu’un long discours.

Difficile de dire qu’il y a déjà des règles de base clairement établies pour la "visiophoto" . Tout au plus une définition : un ensemble d’images qui facilitent le quotidien du voyageur et sont transmises en temps réel sur son portable via le module GPS implanté dans le téléphone. Une sorte de radioguidage visuel instantané et réaliste. L’exemple le plus intéressant nous vient d’Atlanta aux USA ou près d’une dizaine de bornes « tests » sont utilisées pour aider les déplacements dans et autour de l’aéroport. Il suffit d’envoyer via son portable un code donné selon le lieu à rejoindre, pour recevoir le plan commenté vers la destination demandée. On peut ainsi être géolocalisé et guidé vers un endroit choisi : la plateforme de retour d’une voiture de location ou la porte la mieux adaptée pour rejoindre un salon. Idem pour l’hôtellerie ou d’autres points essentiels d’un voyage. A terme cette photo sera complétée par l’audio pour que le guidage soit le plus précis possible.
Les applications sont sans fin. Déjà les entreprises installées dans des zones industrielles complexes s’intéressent à la technique et quelques «veilleurs technologiques» estiment qu’elle pourrait représenter d'ici 10 ans entre 30 à 40% des informations associées à un dossier de voyage. D’autant que les codes nécessaires seraient automatiquement chargés (et affichés) avec les informations transmises aux voyageurs. On comprend mieux l’intérêt du système. Mais la seule question encore sans réponse est celle qui concerne le financement du procédé. Certes les publicitaires se disent déjà très intéressés par le système, et bien des hôtels ou des restaurants pourraient souscrire financièrement au service… Mais pour les donnés plus génériques, il faudra bien trouver des moyens sonnants et trébuchants afin de payer l’information ainsi transmise. Bizarre, personne ne veut répondre ?

Philippe Lantris