C'est fou ce que l'on peut collecter dans un salon professionnel. A priori, et c'est logique, ce sont tout d'abord des informations que l'on vient piocher auprès d'exposants prompts à les donner. C'est la loi du business. Dura lex, sed lex ! En fait, au bout de quelques heures, on se retrouve sans s'en être rendu compte, à la tête d'un petit trésor composé de ce que les marins portugais appelaient au XVIe siècle "la verroterie" ! Un ensemble hétéroclite de zakouskis qui va du stylo au carré de chocolat en passant par le chapeau vietnamien, les moustaches mexicaines, les bretelles et autres apparats vestimentaires, les clés USB... . J'imagine aisément la conversation : « A quel prix tu me fais mes 100 chambres d'hôtel sur New York et tant que tu y es, ajoute un chamallow et dix blocs de Post'it ».
Autre souci révélé par l'auteur, la taille même du gadget est importante. Prenez le parapluie, qui se multiplie sur un salon comme les galets sur la plage de Nice, c'est incontestablement le cadeau le plus couru et au final le moins performant pour celui qui l'offre. D'autant qu'en règle générale, sa sortie est accompagnée de la traditionnelle phrase : «Mince, il pleut ». À part l'Irlande, je ne vois pas qui peux raisonnablement offrir un parapluie sans être associé à une mauvaise journée qui débute. Pire, une fois perdu, il termine dans les mains d'un nouveau propriétaire peu ou pas sensible à la marque qu'il vient pourtant d'acquérir sans le savoir. Et pour couronner le tout, le marquage est à l'envers et l'on marche rarement les yeux fixées sur la toile sans risque un gadin.
Au final, Jérôme Leprince est formel : « il faut éviter de suivre la mode tant elle dénote le peu d'originalité de l'entreprise qui offre le cadeau et stigmatise l'absence de créativité". Aussi, sur l'IFTM Top Resa je vais dès demain regarder ceux qui ont réellement innové en matière de gadgets. Promis, les autres, je les laisse sur place !
Marc Dandreau