Une ligne TER centenaire « à bout de souffle »

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La ligne TER Nantes-Saint-Gilles-Croix-de-Vie est centenaire et le poids des années se fait sentir. Selon Europe 1, les cheminots ont relevé une centaine d’éclisses cassées par les passages des trains depuis le 1er janvier. Un chiffre inquiétant, sachant que le détachement d’une de ces pièces a été à l’origine de l’accident de Brétigny-sur-Orge en juillet sur l’axe Paris-Limoges.

Les cheminots, chargés de l’entretien et de la maintenance de la ligne qui relie Nantes à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) ont dressé un portrait inquiétant de l’état de l’infrastructure à Europe 1. Les rails et les aiguillages de cet axe centenaire sont très dégradés. Le personnel a comptabilisé une centaine d’éclisses cassées depuis le début de l’année. Christian, délégué CFDT, a également confié à la radio que des tire-fonds (vis tenant les rails) se dévissent également. «On voit des tire-fonds qui remontent tout seuls parce qu'ils ne tiennent plus. On en voit qui sautent. Le matériel secoue énormément à certains passages, ce n'est pas une situation normale. C'est toute une infrastructure qui est usée» ajoute t-il. Des travaux sont bien prévus sur cette ligne mal en point, mais pas avant 2014. En attentant, la vitesse de circulation des trains a été réduite entre les deux gares. La SNCF a précisé que 4000 traverses et 5 kilomètres de voies ont été récemment changés.
En réponse à cette alerte, la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF) ont assuré mercredi qu'il n'y avait pas de risque pour la sécurité sur ses lignes. Cette ligne Nantes/Saint-Gilles-Croix-de-Vie "est un bon exemple du vieillissement des installations. Nous avons assuré la maintenance courante, c'est à une régénération complète qu'il y a lieu de procéder", a commenté le président de Réseau ferré de France (RFF), Jacques Rapoport, mercredi lors d'une conférence de presse.