Une loi sur « les mobilités » au printemps 2019

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Un projet de loi d'orientation des mobilités (LOM) se prépare au Ministère des Transports. Son objectif de réduire la pollution passera principalement, pour les voyageurs d'affaires, par des péages sans barrière sur les autoroutes.

L'objectif de la loi en préparation au Ministère des Transports : faciliter le déplacement quotidien des Français, tout en misant sur l'axe écologique des transports. Le texte comporte 29 articles et plus de 70 pages, il devrait passer au parlement au printemps prochain. Voici les principaux points qui en ressortent concernant les déplacements professionnels :

- Des péages sans barrières
La plupart des grands voyageurs utilisent des cartes de paiement mensuel pour utiliser la fameuse ligne T des péages et éviter les files d'attente. Le principe a sauté aux yeux des experts qui voudraient l'utiliser en le généralisant pour réduire la pollution automobile et fluidifier le trafic. Les automobilistes paieraient à l'aide de capteurs détectant une vignette, un badge ou la plaque d'immatriculation de leur véhicule.

- Des péages urbains
Il en a été question ces derniers jours dans la presse, le texte prévoit de donner la possibilité aux agglomérations de plus de 100.000 habitants de se doter d'un péage urbain. Ce «tarif de congestion» serait perçu à l'entrée des villes, à la collectivité d'en déterminer le périmètre et la formule de paiement mais sous contrôle d'une "autorité organisatrice de la mobilité" (AOM), qui en récupérerait les bénéfices au profit, semble t-il, d'une amélioration des mobilités "propres". Si ces péages se multiplient, les déplacements professionnels risquent d'avoir une belle enveloppe complémentaire à prévoir.

- Mieux accompagner le covoiturage
Si le covoiturage n'est pas le principe fondateur des déplacements professionnels, il arrive à des collègues de partager un véhicule. Le gouvernement voudrait encadrer la pratique pour mieux savoir quels en sont les gains cachés. "Le prix payé pour un trajet devrait correspondre au partage des frais réels de la course partagée, et évoluer en fonction du nombre de passagers à bord", explique le Parisien.

- Un forfait "mobilité" pour les cyclistes et les co-voitureurs
Le texte prévoit une formule pour récompenser les salariés qui se rendent à leur travail en vélo ou en co-voiturant, pratiques qui économisent du CO2. Un article prévoit pour ces salariés vertueux un "forfait mobilité" qui pourrait atteindre 400 euros par an.