Une nouvelle compagnie à Orly

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Openskies, la compagnie filiale de British Airways, s’installera en juin à Orly Sud et volera en code share avec l’avion pour desservir New York. Une réponse à l’offensive d’Air France et Delta sur ce créneau.

C’est en juin que la compagnie Openskies débutera ses vols à Orly Sud, profitant pour se faire d’un créneau de décollage attribué à la compagnie L’Avion avec laquelle elle vient de signer un partenariat. «Pour L’Avion, c’est une réelle opportunité, avec plus de choix pour le client qui pourra ainsi utiliser la classe affaires d’Opensky ou nos vols 100% business en choisissant d’atterrir, selon ses besoins, à Newark ou à JFK », explique Jean-Charles Périno, Directeur Commercial de L’Avion. Si 85% des clients de l’avion reste à New York et bénéficient des bonnes conditions d’immigration de Newark, pas moins de 15% de la clientèle utilise New York comme base pour un nouveau départ. Le fait d’atterrir à JFK offre mécaniquement plus de possibilités.
L’Avion garde ses deux vols quotidiens sur Newark (13h40 et 17h40), la nouvelle compagnie ajoute une troisième fréquence matinale dont l'horaire n'est pas encore défini. Elle volera en 3 classes : 30 sièges éco, 28 sièges Prem + et 24 sièges business (avec flat bed). Ce sont les sièges Prem + qui seront partagés avec l’Avion. La nouvelle compagnie utilisant elle aussi un B757, elle offrira dans cette classe Prem+ le même écartement de fauteuils et des sièges qui s’inclinent mais ne se couchent pas totalement , les mêmes normes que L’Avion et au mêmes tarifs (à partir de 1160 € aller-retour TTC). Le fait que la compagnie soit filiale de British semble par ailleurs garantir un certain niveau de qualité. A voir.
Il reste à Opensky à franchir quelques écueils avant le décollage : elle doit obtenir les autorisations de vol et d’atterrissage des autorités américaines ce qui, compte tenu de la saturation actuelle de JFK, n’est pas totalement acquis. Elle doit également surmonter la grogne des pilotes de British qui n’apprécient pas la création de la filiale et menacent la compagnie de grève. Quant à L’Avion, cet accord de code-share est un motif de satisfaction 18 mois après sa création, une sorte de reconnaissance de son business-model par ses pairs.