Voyage d’affaires, Avexia étudie avec précision les PME/PMI

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Passionnante, voilà résumée d'un mot la présentation du second Observatoire des déplacements professionnels des PME/PMI présenté dans le cadre du Market Place du Voyage d'Affaires 2012. Pour Régis Chambert, le patron d'Avexia à l'origine de l'étude, il y a au sein des petites et moyennes entreprises françaises, au delà de l'analyse des faits économiques, "une réelle volonté d'optimisation des budgets et des envies de mettre en place des outils de gestion solides autour d'une politique de voyage adaptée".

Voyage d'affaires, Avexia étudie avec précision les PME/PMI
En un peu plus d'une heure, Avexia a fait le tour des attentes, des faiblesses mais aussi des besoins manifestés par les PME en matière de gestion des voyages. Le cabinet Concomitance, à l'origine de ce travail, a dressé en préambule l'état des lieux 2011. On n'y apprend que les budgets "voyages" sont restés stables pour 64 % des entreprises interrogées. Seules 17 % d'entre elles ont baissé leurs dépenses. On l'aura deviné, ces PME ne sont pas toutes à l'internationale et la France reste pour beaucoup le terrain de jeu commercial ou technique . Aussi, le chiffre de 26 % consacré aux déplacements internationaux s'explique bien. "Il y a le besoin fort d'aller chercher le client à côté de chez soi", commente Régis Chambert qui insiste sur la volonté manifeste des PME/PMI de consacrer de l'argent à cette indispensable prospection commerciale. Elle constitue la première motivation du voyage d'affaires à l'international pour 28 % des sondés. Si l'on regarde le découpage des dépenses, l'hôtellerie ou le train se taillent la part du lion même si, à quelques points, l'aérien national et la location de voitures sont des dépenses soutenues. Fort de constat, Avexia démontre que l'intégration d'une politique voyage est devenue "essentielle dans la perception d'une meilleure gestion des dépenses". 84 % des entreprises le font pour une meilleure maîtrise des coûts. A peine 3% la développe pour "une prise en compte des contraintes personnelles du collaborateur". De fait, en 2011, ce sont 55 % des entreprises qui se sont dotées d'une PVE qui intègre tous les segments du déplacement : avant, pendant et au retour pour le contrôle des dépenses et la gestion de la note de frais. Enfin, sans surprise, elles sont 88% à utiliser internet pour leur réservation. Parmi ces "digitalisés", 73 % affirment passer par les portails des fournisseurs.

Incontestablement, c'est la partie sécurité des voyageurs qui laissent perplexes les auteurs de l'étude qui affirment pudiquement "qu'elle devrait mieux être encadrée". Un euphémisme quand on sait que des enquêtes menées par des assisteurs (Mondial Assistance pour ne pas les nommer) démontrent que plus de 56 % des voyageurs partent sans connaître leurs couvertures en cas de risques. En conclusion, Regis Chambert a détaillé deux chiffres importantes. Le premier, 7 % est la différence établie entre 2010 et 2011 sur une question : "Le voyage est-il une dépense ou un investissement?". en 2010, 80 % seulement le considéraient comme un investissement contre 87% en 2011. L'autre repère concerne les évolutions budgétaires pour 2012. 70 % sont persuadés qu'elles resteront stables contre 11 % qui pensent que leur budget va diminuer. Comme le disait avec un optimise certain Regis Chambert, "Le marché des PME/PMI est immense à condition de répondre avec précision à leurs besoins, à leurs attentes et avec un professionnalisme fort".

Pour les amateurs de méthodologie, l'étude d'Avexia a été menée en février 2012 sur 163 entreprises représentatives du marché français, tous secteurs d'activités confondus.