Votée lundi 20 janvier en fin de soirée par les députés, la réforme du congé parental inquiète les entreprises qui y voient un danger pour les équipes commerciales, souvent attelées à de gros projets.
Si Najat Vallaud-Belkacem qui a porté le projet y voie une « évolution naturelle capable de changer les regards et les habitudes », il n’en va pas de même pour le Medef qui demande une approche raisonnable sur le sujet. Car de fait, le constat tacite que font les RH des grands groupes est simple : beaucoup de jeunes fortement diplômés sont plus attachés à une vie de famille qu’à une carrière. Une différence forte d’avec les baby-boomers, prêts à sacrifier leur environnement privé pour une réussite professionnelle. Et dans la ligne de mire des entreprises, les déplacements professionnels et leurs contraintes. Plusieurs syndicats se sont déjà publiquement interrogés sur le sujet. La CFDT et la CGT évoquent des modifications à insérer dans certaines conventions collectives. Mais si la question reste entière, le texte qui facilite la prise de congés par les hommes lors de la naissance d’un enfant, risque de venir complexifier ce « devoir du voyage » souvent évoqué par les entreprises.
