Voyageurs d’affaires, si vous n’avez pas de veines, vous ne pourrez pas payer

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Développée depuis des années, la technique de reconnaissance du système veineux des doigts atteint désormais un niveau de sécurité tel que les premières expérimentations grandeur nature vont débuter dans quelques mois. Premières clientes, les banques polonaises qui vont installer 1730 distributeurs de billet qui utiliseront ce système.

Le système veineux est un identificateur plus fiable encore que les empreintes digitales, et les banques ne sont pas les seules à mettre en œuvre le procédé. Les aéroports américains étudient une combinaison « iris de l’œil/veines » pour sécuriser l’accès au tarmac du personnel. Niveau d’erreurs inférieur à 1 millionième de pourcent! Autant dire rien. Et dans l’avenir, la méthode sera même appliquée aux voyageurs qui passeront ainsi les portiques de contrôle de police en posant la main sur une vitre teintée en charge de vérifier les identités.

Au-delà, l’hôtel aussi veut mettre en place des systèmes de contrôle et d’accès aux chambres basés sur le contrôle d’un élément corporel qui n’existe jamais deux fois sous la même forme. On pensait l’empreinte difficile à imiter… jusqu’au jour où un petit malin l’a reconstitué sur du latex. « Pas de risque de voir le réseau de veines dupliqué à l’infini » explique désormais Hans Mayer, chercheur au MIT près de Boston « Même si vous coupez la main pour tromper un lecteur, l’absence de circulation sera immédiatement repérée par la machine ».

Développé par Hitachi, le système a un bel avenir. D’ici dix ans, selon le constructeur, on pourra même payer via une gigantesque base de données mondiale qui reconnaîtra, par la simple lecture du réseau veineux d’un individu, le nom du titulaire du compte et délivrera l’autorisation de payer. Ni cartes NFC, ni smartphone, juste la main. Et les applications se multiplient à l’infini : accès à bord d’un avion, démarrage d’une voiture de location, accès à une salle de réunions… Pas moins d’une centaine d’activités liées aux voyages sont ainsi concernées.

A priori, Hitachi veut désormais aller plus loin. La firme japonaise prépare un système de reconnaissance à distance qui permettra, comme les "pass autoroutiers automatiques" d’être reconnu à distance via les veines du cou ou du front. Pas mal, pour gagner du temps.

A New York,
Philippe Lantris